TEN JINN – Alone
Ten Jinn est un groupe qui nous vient des Etats-Unis. C’est le second album pour ce band mené par un certain John Paul Strauss. Le premier, « As On A Darkling Plain », était sorti en 1999. Entre rock et rock progressif, Ten Jinn prend des airs de Saga, voire de Gentle Giant. On ressent dès le premier instant une musique aux arrangements forts et une voix convainquante.
« Who You Are » est l’exemple de cette puissance. « Alone » est bercé par la guitare acoustique alors que sa basse est percutante. Petit à petit le morceau évolue vers un côté plus rock qu’acoustique. « Never Ending Love » est plus soft. La voix se veut plus douce. Le vibrato de la guitare est parfois un peu envahissant mais dans l’ensemble le titre se veut accrocheur par son refrain. Pour « Felis Feminalis », les voix sont soutenues par des choeurs. Le titre se veut très rock. La guitare nous sortira un de ses plus beaux soli.
« Goodbye My Love » est aussi très vocal mais est moins convainquant. « Legend Of Green » est l’instrumental de service. Sur fond de guitare acoustique, ce sont les claviers qui s’accaparent la ligne mélodique, séduisante avec son petit côté folklore médiéval. Mais le rock reprend vite le dessus avec « How It Goes », un titre très Emerson, Lake and Palmer époque « Brain, Salad Surgery ». La voix prend alors des intonations quelque peu différentes pour un « Too Late Now » mené par la guitare acoustique sur des accompagnements claviers et choeurs. Etonnamment, c’est à Arena que l’on pense en écoutant « I’ll Be There ».
« Something Going Wrong » est un morceau très varié malgré ses seulement quatre minutes. Chant, solo de guitare, break, changement d’ambiance tantôt rock tantôt douce. Ensuite,« What Are You Gonna Do » sera à moitié ballade acoustique avant de devenir plus rock introduisant ainsi parfaitement le morceau suivant. « Killing Me Slowly » se veut plus carré, moins personnel peut-être. L’album se termine alors avec « In The End ». Un début en douceur, un chant à la Arena, pour un titre qui se révèle un des plus beaux de l’album. C’est en fait la ballade finale qu’il fallait pour laisser une belle image de ce bon album.
Finalement, cet opus distille un rock très américain dont les références sont à chercher chez Saga ou Gentle Giant, mais étonnamment aussi chez Arena ou Shadowland. La voix de John Paul Strauss a parfois des intonations de Greg Lake.
Pays: US
Sweden Rock Records SRR 009 / Musea FGBG 4566.AR
Sortie: 2004/05