PLUTONIUM ORANGE – Volume
Plutonium Orange aura mis près de 10 ans à sortir un premier album. Il faut dire que la moitié de ce quatuor finlandais était impliquée dans le groupe Swallow The Sun, une formation doom metal qui a sorti cette année son quatrième album. Juha Raivio (guitare) et Pasi Pasanen (batterie) ont donc transféré leur présence hors de Swallow The Sun pour venir compléter avec Antti Sjöblom (basse) et Samuli Liekkinen (guitare et chant) ce premier album de Plutonium Orange qui se place résolument dans une veine stoner mélodique.
A priori, les mots stoner et mélodique semblent antinomiques, mais il faut reconnaître que Plutonium Orange réalise une synthèse sympathique avec de la mélodie dans les compositions et de sérieuses murailles de guitares qui soutiennent une voix à la fois raffinée et rugueuse. C’est un peu comme si Pearl Jam rajeunissait de quinze ans et mettait le paquet pour commettre à nouveau un album de la veine de « Ten » ou de « Vitalogy ». Je n’irais pas jusqu’à comparer ces spadassins finlandais aux monstres sacrés américains, mais il faut admettre que Plutonium Orange marque quelques jolis points, surtout sur des titres forts comme « Killer on the road », « Unstable/unreal » ou l’impérial « 13 minutes of agony » qui retrouve les instincts brutaux des groupes stoner scandinaves, comme Spiritual Beggars par exemple. L’album est produit par Mika Jussila qui a capturé le meilleur de Plutonium Orange aux studios Finnvox d’Helsinki.
Dans ces rudes contrées finlandaises, on ne se contente pas de se battre à main nue avec les ours dans les forêts enneigées. On arrive aussi à faire du bon rock bien lourd et chaleureux. C’est ce que fait Plutonium Orange, sans prétention mais avec conviction.
Pays: FI
Firebox FIRECD061
Sortie: 2009/11/16