ARS NOVA – Seventh Hell – La Venus Endormie
Trois ans après « Chrysalis / Force For The Fourth« , les Japonaises de Ars Nova reviennent avec un nouvel opus, un concept qui s’inspire de peintres surréalistes tels Paul Delvaux, René Magritte et Salvador Dali. Mais peut-on encore aujourd’hui parler de power-trio féminin quand on parle d’Ars Nova ? En effet, si Keiko Kumagai est toujours la chef incontestable, autour d’elle cela bouge beaucoup. Il y a bien Panky à la basse, mais à part elle ce sont beaucoup de mâles qui tournent autour de la belle Keiko. C’est ainsi qu’outre le guitariste Satoshi Handa, qui était déjà présent sur le précédent opus, il y a le batteur Hazime qui signe même le seul morceau non écrit par Keiko. Deux invités également : le guitariste hongrois Zoltan Fabian du groupe Age Of Nemesis, et le claviériste hollandais Robby Valentine qui prend le chant principal du dernier morceau à son compte.
Bien entendu, la patte de Keiko est toujours bien sympho-prog avec une bonne dose de Keith Emerson dans les veines. Notre virtuose a un don indéniable pour les compositions de rock symphonique où les claviers règnent en maîtres. Pourtant, elle laisse aussi de la place aux deux guitaristes présents, ce qui permet de fameux duels avec les claviers.
Sur « Seventh Hell », les claviers virevoltent en tous sens et les guitares sont folles. Une empreinte Classique est aussi présente. « La Venus Endormie » se la joue un peu métal symphonique avec une voix aérienne et un zeste de Blackmore’s Night. Des tons médiévaux s’offrent à nous sur « Cazadora de Astros ». L’ensemble est en général plus dépouillé. Les guitares prennent des couleurs Malmsteen. « Voice of Wind » est signé Hazime, le nouveau batteur. Normal alors que la batterie y soit musclée. Pas de Keiko ici, mais une guitare tranchante. La pièce maîtresse est consacrée à Dali. C’est « Salvador Syndrome ». Peut-être Keiko aurait-elle aimé être la muse du Maître ? Chanté par Robby Valentine avec le soutien de Mika et Daniela Lojarro, on fait ici un retour au sympho avec une longue pièce de 17 minutes divisée en plusieurs parties dont une à la guitare latino et une autre Classique avec des vocalises d’opérette. Etonnant de diversité, avec cette pièce magistrale aux différents tableaux Keiko prouve son talent de compositrice.
Ars Nova, c’est Keiko Kumagai. Qui en douterait encore ? Sa personnalité imposante transpire de cet opus. Les fans d’Emerson, Lake and Palmer et d’Erik Norlander devraient se régaler.
Pays: JP
Musea Records FGBG 4831
Sortie: 2009/10