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DODOZ (The) – The Dodoz

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Véritable hype dans le monde du rock indépendant français, The Dodoz, le (très) jeune quatuor toulousain n’a pas perdu de temps pour franchir quatre à quatre les marches qui mènent vers la reconnaissance de leur art. Entre rencontres déterminantes (notamment le producteur écossais Peter Murray, qui a travaillé aussi pour les Négresses Vertes et Elmer Food Beat, pour rester dans l’hexagone), premières parties prestigieuses (Stereophonics, Franz Ferdinand, Babyshambles,…) et apparitions dans des festivals de renom (Les Ardentes chez nous), tout est rassemblé pour envisager l’avenir sereinement.

Emmené par la chanteuse Géraldine Baux, le groupe est complété par Jules Cassignol (guitare), son frère jumeau Adrien (batterie) ainsi qu’un deuxième guitariste, Vincent Argiolas. Ils ont enregistré en un temps record ce premier opus, qui ne porte pas de nom mais qui renferme des compositions à la hauteur des attentes placées en eux. En effet, les producteurs ont réussi à garder intactes la spontanéité et la rage du groupe, ce qui n’est pas une mince affaire.

La barre est d’ailleurs placée très haut avec « Middle Of The Night », un titre qui démarre sur les chapeaux de roue après une courte intro relativement calme qui met en exergue la voix de Géraldine avant que des guitares savamment manipulées ne donne une direction plus rock que pop, à l’image de Paramore par exemple. Par contre, dès l’excellent « Boyfriend In Oxford » et une voix qui lorgne du côté de Katie Jackson (Long Blondes), les moments de respiration seront rares. Le single « Do You Like Boys? » fait penser à du Bloc Party d’excellente facture (c’est-à-dire avant qu’ils ne se la jouent arty) alors que « Falling Toes » renoue avec les riffs efficaces, à l’image également de « Werewolf In Love » ou « Strangers Blank! », qui nous replongent dans l’insouciance des girl groups punk des années 80.

Une autre des influences qui nous vient à l’esprit à l’écoute de cet album est le trio anglais The Subways, si la charismatique bassiste Charlotte Cooper en était le leader. En effet, on retrouve le même souci de construction mélodique sur des bases nerveuses et une voix assurée (« Stanislas », « Weapon », l’excellent « Twice » et ses variations de rythme). En résumé, The Dodoz a accouché d’un premier album d’une étonnante maturité qui nous met en appétit pour la suite. S’ils gardent la tête sur les épaules, ils peuvent aller loin…

Pays: FR
Murrayfield Music
Sortie: 2009/10/26

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