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BRETT, Richard – Sleep ’til the end of the world

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Miam Monster Miam, alias Benjamin Schoos, a décidément un don pour trouver les artistes les plus underground du pays. Cette fois, il s’agit d’un Anglais expatrié en Belgique depuis une quinzaine d’années. Richard Brett a commencé sa carrière sur la scène underground anglaise. Dans les seventies, il joue de la basse dans divers groupes londoniens. Au début des eigthies, il intègre le groupe Earthbound qui officie dans la new wave. Ils rencontrent un certain succès en Italie. Brett passera le reste des années 80 dans des combos jouant du folk irlandais. Dans les nineties, il vient s’installer en Belgique, y rencontre l’amour et ouvre un restaurant végétarien.

Cela faisait donc un bout de temps que Richard Brett n’avait plus enregistré. Miam Monster Miam lui en a redonné l’envie. Il a donc commencé à écrire des chansons qu’il a ensuite enregistrées comme au bon vieux temps, sur un huit pistes dans son propre studio, son restaurant la nuit quand les clients sont partis… Pour les guitares électriques, batterie, violon, accordéon, banjo, etc, Richard a fait appel à quelques amis belges.

Les huit morceaux proposés sur cet opus vont du folk au rock’n’roll en passant par le punk, le blues et le folk irlandais. Les ambiances sont tantôt mélancoliques, tantôt joyeuses. C’est ainsi que l’album démarre avec ce que l’on pourrait appeler un hymne punk, « Sleep ’til the end of the world ». Sur « I’m not a jealous dog », c’est le folk irlandais qui s’offre à nous avec le violon de Seesayle. La mélancolie, c’est pour « Never enough time to say goodbye », le rock pour « She was so beautifully drunk », et l’amour pour « I’m just a poor boy in love », sans doute un souvenir d’enfance…, et « Maybe she’ll marry me ».

Brett fait aussi dans le Blues, un style qui lui va bien. C’est ainsi que « Dog in my bed blues » nous propose une guitare électrique pleurnicharde, un très beau solo de violon et l’harmonica de Steven De bruyn. Enfin, n’oublions pas « Gonna make you mine » qui termine le disque avec une bonne dose de rock’n’roll.

Finalement, à l’écoute de ce CD, on se rend compte du don qu’a Richard Brett pour les chansons pop, mais dans l’ensemble cela reste du fait maison, avec peu de moyens et une production minimaliste. Ce sera un plus pour certains, un moins pour d’autres. D’un autre côté, cela ne propulsera pas Brett sous les feux de la rampe. Mais était-ce le but ?

Pays: BE/GB
Brett Records RB01 / Freaksville Records
Sortie: 2009

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