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RUINER – Hell is empty

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Aux Etats-Unis, il doit bien y avoir un groupe de punk hardcore par rue dans chaque ville, répétant inlassablement dans une cave. Les combos hardcore sont si nombreux (et si peu diffusés) qu’une comptabilité est impossible. Mais si on se met à compter les bons groupes de hardcore, cela devient tout de suite plus simple. La concurrence est rude pour suivre les traces d’Agnostic Front, Madball, Hatebreed et autres et la nouvelle génération doit chaque jour redoubler d’ingéniosité pour trouver de nouvelles idées et se faire remarquer dans cette fosse géante qu’est la scène hardcore.

Ruiner, de Baltimore, a quelques chances de tirer son épingle du jeu. C’est en 2004 que Rob Sullivan (chant), Stephen Smeal (basse), Danny Porter (guitare), Dustin Thornton (guitare) et T.J. Catalfo (batterie) se lance dans le sacerdoce du hardcore. Après une première démo cette même année et 200 concerts en 18 mois, Ruiner décroche un contrat avec le label Bridge Nine, qui leur permet de sortir en 2007 leur premier disque, « Prepare to be let down », sous la production de J. Robbins (Jets To Brazil, Against Me!, Modern Life Is War). Ce premier effort ne dure que 21 minutes mais convainc la presse locale qui voit en Ruiner un combo plein de promesses.

Après encore de longs mois de tournée, Ruiner se réfugie dans sa ville de Baltimore en 2009 pour écrire tranquillement son nouvel opus qui sort à nouveau chez Bridge Nine sous le nom de « The hell is empty », encore avec J. Robbins comme producteur. Les boys ont pris leur temps et sont parvenus à une œuvre compacte, violente, désespérée et de haut vol en ce qui concerne les compositions et les paroles (« Dead weight »). Le livret de paroles du CD présente d’ailleurs les textes en prose plutôt qu’en strophes, ce qui fait penser à des discours engagés plutôt qu’à des chansons. La voix de Rob Sullivan oscille entre rage et plainte, toujours capable de certaines variations et nuances. Les guitares et la rythmique ne font pas de quartier mais sont aussi capables de ralentir la course pour fournir davantage de subtilité sur certains titres (« Part one », « Convenient gods », « Solitary »). Les combats durent 27 minutes en tout et Ruiner sort vainqueur haut la main, évitant les hymnes adolescents niais en même temps que les basses œuvres bourrines qui flinguent à travers tout sans discernement.

2009 voit donc Ruiner revenir avec un album plein de potentiel et devrait retrouver ses instincts de groupe de scène à travers des tournées prévues aux Etats-Unis, en Europe et en Australie.

Pays: US
Bridge Nine B9R125
Sortie: 2009/09/21

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