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RAIN MACHINE – Rain Machine

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Alors que TV On The Radio met la clé sous le paillasson pour une durée indéterminée, déjà des projets foisonnent. Outre David Sitek, déjà bien occupé par ses travaux de productions, le deuxième à se lancer dans l’aventure en solo est Kyp Malone, le chanteur guitariste barbu à la voix reconnaissable entre mille, sous le nom de Rain Machine. En fait, il s’agit plus d’un pseudo que du nom d’un groupe puisqu’il s’est chargé de tout sur cet album éponyme.

Un album qui débute dans la légèreté en sifflotant sur une courte intro, avant de rentrer directement dans le vif du sujet avec « Give Blood », peut-être le titre qui fait le plus penser à son groupe habituel, à la différence près qu’une voix féminine vient lui porter main forte. Mais ce n’est que pour la forme, vu que son organe vocal est suffisamment développé. Mis à part ce détail, on retrouve les ingrédients qui font la force de TV On The Radio, mélangeant diverses influences (rock, pop, soul, blues, gospel,…) tout en arrivant à un produit cohérent au final, malgré une structure de composition pas toujours conventionnelle. Mais alors, quel intérêt de sortir un album solo?

La réponse arrive dans la suite de l’écoute, car à partir de l’excellent et langoureux « New Last Name », on plonge dans l’univers personnel de Kyp Malone et on lui découvre une sensibilité et une délicatesse peu mises en avant jusqu’ici. « Smiling Black Faces » (et sa basse inspirée du « Walking On The Moon » de The Police), débute calmement avant d’atteindre des sommets d’intensité vocales, le tout inspiré par de légers rythmes africains alors que « Driftwood Heart » se la joue plutôt psychédélique sur des atmosphères indianisantes. Le très bon et efficace « Hold You Holy » propose un schéma plus traditionnel, si ce n’est la fin du morceau qui est repris à la guitare acoustique sans raison apparente après quelques secondes de silence.

Suivent deux titres longs et ambitieux, dans lesquels le chanteur s’égare quelque peu, malgré de bonnes idées: d’un côté « Desperate Bitch » manque de relief et de l’autre « Love Won’t Save You » n’est sauvé que par son impeccable voix. « Free Ride » retrouve de la consistance sur des accords simples et entêtants, qui s’enrichissent au point de bonifier « Leave The Lights On ». Dommage que l’inégal « Winter Song » ne ternisse la fin d’un album très intéressant, qui pose un constat indéniable. Si Kyp Malone peut se passer de TV On The Radio, ces derniers pourront difficilement se passer de lui…

Pays: US
Anti- Records 7049-2a
Sortie: 2009/10/05

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