ALICE IN CHAINS – Black Gives Way To Blue

Formé en 1987, Alice In Chains fait partie du mouvement grunge de Seattle. Ils se font connaître à la même époque que Nirvana, Pearl Jam ou Soundgarden. C’est donc logiquement dans les années 90 qu’ils construisent leur réputation. Un groupe comme Metallica les cite comme influence pour leur dernier album « Death Magnetic« . C’est dire l’importance d’Alice In Chains.

Pourtant la fin des années 90 fut plus difficile et le début des années 2000 pire encore. C’est en effet en 2002 que décède leur chanteur Layne Staley. On pensait qu’ils ne s’en remettraient jamais. D’ailleurs, après cette disparition, le groupe n’a plus joué durant plusieurs années. Ils se sont retrouvés en 2005 et ont décidé de chercher un nouveau chanteur. Il trouve la perle en la personne de William DuVall.

Quatorze ans après leur dernier opus studio, Alice In Chains fait un retour en force avec « Black Gives Way To Blue ». DuVall assume pleinement les parties vocales. Sa voix convient sans nul doute au style du groupe. Tous les ingrédients sont là pour marquer un grand album: une guitare aux riffs dévastateurs, une rythmique puissante, un son heavy à souhait, mais également des douceurs acoustiques (par exemple « When The Sun Rose Again »). A ce propos, on notera que le morceau titulaire qui clôture l’album a une très forte dose de Machiavel dans les veines, au point qu’on se croirait à l’écoute du récent album « Acoustic ». Devinez qui est au piano ? Elton John !

On appréciera particulièrement les tons à la fois grunge et heavy metal de la plupart des titres et, dès « All Secrets Known » qui ouvre l’album, nous sommes entraînés dans une ambiance qui nous captivera jusqu’à la fin. La guitare distordue de « Check My Brain » est un régal, tout comme le solo de guitare de « Last Of My Kind ». La douceur de « Your Decision » transpire le Nirvana. La tension tiraillant « A Looking In View » brillera aussi par la variété des vocaux. Quant à « Acid Bubble », c’est vers un mélange Metallica/Soundgarden qu’il nous emmène. Finalement, seul « Private Hell » n’accroche pas vraiment.

Si on ne peut pas parler de révélation à propos d’Alice In Chains, ils sont sans nul doute le comeback de l’année 2009. Et puis, l’artwork est également très réussi. Pas de doute, notre coeur bat pour Alice In Chains. Un album à ne pas manquer !

Pays: US
Virgin Records 509993 07333 2 9
Sortie: 2009/09/28