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PHANTOM feat. LIO – Phantom feat. Lio

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Phantom, le collectif emmené par Benjamin Schoos alias l’enfant terrible du rock indépendant liégeois (Miam Monster Miam, UFO Goes UFA, …), vient de dégainer une troisième fois en un peu plus d’un an. Après Jacques Duvall (également le parolier attitré du projet) et Marie France, c’est à la pétillante Lio qu’est consacré un album entier, sous la dénomination Phantom feat. Lio. Une collaboration d’autant plus intéressante qu’il s’agissait des retrouvailles entre la brune et le magicien des mots qui a signé la plupart de ses hits du début des années 80.

Avec onze titres répartis en un peu plus d’une demi-heure, ils ont été à l’essentiel. En effet, « Je ne Veux Que Ton Bien » nous installe directement dans l’ambiance, avec un morceau rock ‘n’ roll qu’aurait bien pu chanter Els Pynoo (Vive La Fête) au risque de déstabiliser ceux qui étaient habitués à la pop synthétique de Lio. Malgré les guitares hargneuses, ceux-ci reconnaîtront plus facilement sa voix sur « Ta Cervelle Est En Grève Mais Ta Grande Gueule Fait Des Heures Sup’ », quelque part entre les Ramones et BB Brunes. L’autobiographique « La Veille De Ma Naissance » et l’excellent single « Je Ne Suis Pas Encore Prête » devraient permettre à la belgo portugaise de faire son grand retour sur les ondes des radios tandis que « Noir Violette », mi parlé mi chanté, fait penser au « Mise Au Point » de Jakie Quartz, sous influence et en beaucoup moins lisse.

L’hilarant « Mon Nouveau Jules Marche Sur L’eau » et ses références bibliques à peine voilées revient dans des formats plus pop malgré les guitares 60’s de l’ami Benjamin. Par contre, « Tout Le Monde M’aime », trop gnan gnan, énerve avec ses chœurs bateau et ses paroles futiles. Le tempo redescend d’un cran sur une autre affirmation: « L’amour Ne M’a Jamais Manqué » alors que « La Fidélité », un duo avec Jacques Duvall, évoque avec insistance le Gainsbourg de la fin des années 60, lorsqu’il chantait langoureusement et élégamment accompagné. « Lipgloss » est le deuxième morceau dispensable d’un album qui se termine de bien belle manière avec le prenant (qu’on imagine tragique) « Le Long De La Voie Ferrée », aux arrangements dépouillés. En tout cas, cela faisait bien longtemps que l’on n’avait plus senti l’interprète de « Banana Split » aussi bien dans son élément. Un retour en forme que l’on doit autant à la patte de Benjamin Schoos qu’à la plume de Jacques Duvall…

Pays: BE
Freaksville FRVR020
Sortie: 2009/10/12

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