ALQUIN – Marks
L’histoire d’Alquin commence en 1969, avec la réunion de trois étudiants de l’université de technologie de Delft (Pays-Bas). Ronald Ottenhof (flûte et saxophone), Dick Franssen (claviers) et Job Tareskeen (batterie) commencent à jouer ensemble dans le groupe Threshold Fear, un groupe de rhythm ‘n’ blues qui se produit dans de nombreuses fêtes privées, principalement dans le cadre estudiantin.
Fin 1970, le groupe recrute le guitariste Ferdinand Bakker (ex-Py-Set), le bassiste Hein Mars et le batteur Bert Ter Laak (connu pour avoir joué chez les mythiques Baroques et les Jay Jays) en remplacement de Job Tareskeen. Ce dernier devient le chanteur et principal compositeur du groupe, qui réalise un premier single, « Sally Saddlepain/Thank me not ». Fin 1971, avec l’arrivée de Paul Werstrate qui remplace Bert Ter Laak, Theshold Fear se rebaptise Alquin, du nom du monastère d’Alcuin à Delft, où le groupe avait l’habitude de répéter.
Le groupe donne alors des concerts dans les clubs d’Amsterdam et propage son rock progressif pointu à base de jazz, pop et folk. Il parvient à se faire remarquer par le label Polydor qui le prend sous son aile. Le premier album « Marks » est réalisé début 1973 et connaît aussi une édition anglaise grâce aux efforts du DJ et producteur britannique Bob Harris. L’album place Alquin parmi les têtes d’affiche du rock progressif néerlandais, où son style oscillant entre Pink Floyd et Soft Machine lui gagne le respect des amateurs du genre. Ce premier album est assez calme en général, servi par des guitares acoustiques et de la flûte, un instrument très en vogue à l’époque et qui rappelle un autre groupe néerlandais bien célèbre, Focus. Des chevaux de bataille jalonnent ce disque, comme les douze minutes de « I wish I could », riche en ambiances diverses, ou les sept minutes de « Soft Royce » (dont le contraire « Hard Royce » figure en face B du 45 tours « You always can change/Hard Royce » et se trouve être à l’époque le seul titre heavy progressif écrit par Alquin). Typiquement seventies, « Marks » affiche de bonnes compositions complexes à souhait et qui respectent les canons de l’époque en matière de progressif, édictés par Pink Floyd ou les groupes de Canterbury.
Le label Esoteric Recordings permet de retrouver cet album et ce groupe des années 70 qu’on avait un peu perdu de vue. Quelques bonus, dont « Hard royce » et un livret racontant l’histoire du groupe permet de profiter pleinement des talents d’Alquin.
Pays: NL
Esoteric Recordings ECLEC 2144
Sortie: 2009/08/24 (réédition, original 1972)