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HATFIELD & THE NORTH – The rotter’s club

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Quelques mois après la sortie de son premier album, Hatfield & The North sort son second opus, « The Rotter’s club ». Enregistré aux studios Saturn de Worthing en janvier-février 1975, cet album réunit les mêmes protagonistes que pour le précédent album : Richard Sinclair (basse et chant), Phil Miller (guitare), Dave Sinclair (claviers), Pip Pyle (batterie) et la choriste Barbara Gaskin. Le groupe a réuni quelques invités prestigieux de la scène rock progressive de Canterbury : Lindsay Cooper (basson et hautbois, membre du groupe Comus), Tim Hodgkinson (saxophoniste et claviériste, fondateur du groupe Henry Cow), Mont Campbell (de chez Egg ou National Health) et Jimmy Hastings (qui a joué avec à peu près tout le monde à Canterbury). Ces invités interviennent notamment sur l’excellent et fou « The yes no interlude », premier long titre de l’album qui intervient après une poignée de chansons courtes lancées en guise de mise en jambes.

Avec « The rotters’ club », Hatfield & The North signe un véritable chef-d’œuvre, quintessence de la musique progressive de Canterbury, avec des prestations musicales d’une précision chirurgicale, une légèreté pop associée à des mélodies aussi complexes que le système fédéral suisse et une inventivité qui donne à réfléchir. Les vingt minutes de « Mimps » sont la pièce de résistance, une œuvre de Dave Stewart qui brille par sa technicité, sa complexité et son naturel. Ce deuxième album d’Hatfield & The North est sans conteste le disque qu’il faut avoir si on s’intéresse à la scène de Canterbury, une sorte de mètre étalon qui permettra la découverte de cette scène extrêmement riche mais pas forcément d’un accès facile si on n’a pas l’habitude. Il est vraiment dommage qu’Hatfield & The North arrête l’expérience après cet album, ce qui lui permet néanmoins de garder une aura de légende qu’il aurait peut-être perdue au bout de 25 albums.

Remercions donc la maison Esoteric Recordings qui propose ici une réédition enrichie de trois inédits, dont deux titres live, et un livret toujours aussi instructif. Espérons également que ce label continue de ressortir des couloirs du temps les excellents albums de rock progressif des années 70 qui ont fleuri en Grande-Bretagne à cette époque.

Pays: GB
Esoteric recordings ECLEC 2140
Sortie: 2009/07/27 (réédition, original 1975)

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