TEXAS TRAUMA – Top Gun Patsy
Présent depuis pas mal de temps sur le circuit électro belge, Texas Trauma sort enfin son premier album, « Top Gun Patsy ». Pas grand-chose à voir avec le film qui a explosé le box office au milieu des années 80, si ce n’est qu’une large partie de leurs influences proviennent de cette décennie.
Le groupe carolo n’est au départ qu’un projet électro parallèle sans grande ambition, qui permet à Davidxxx et David Cz de créer des sons peu ou pas conventionnels dans leur groupe de tous les jours (Herbest West pour le premier, The Breath Of Life pour le second). L’histoire prend une autre tournure lorsqu’on leur demande d’inaugurer la salle Le Rockerill à Charleroi. C’est donc le 21 mai 2005 que l’histoire de Texas Trauma trouve officiellement ses origines, avec l’apport de Dear X (basse) et de Nad Summer Rain (claviers).
Après bon nombre de premières parties prestigieuses (Anne Clark, The Neon Judgement, Spear Of Destiny, …), ils enregistrent une démo de dix titres, « Investigation First ». Cette démo séduit Jean-Luc De Meyer (le chanteur de Front 242) qui les recommande au label Sleep Walking Records. Pas étonnant vu qu’une de leurs influences principales est à chercher du côté du groupe légendaire bruxellois.
Après une intro (« Prologue ») qui installe une atmosphère lourde (et finalement peu représentative de ce qui nous attend), l’album démarre avec « P/F Girl », un excellent morceau dansant à souhait qui renvoie autant à Front 242 version vintage qu’à Underworld. D’une manière générale, cet album va habilement tisser un lien entre les sons analogiques du début des années 80 (outre les groupes précités, pointons encore The Young Gods, DAF ou les débuts de Human League) et la scène dance actuelle (LCD Soundsystem, Digitalism), avec une voix caverneuse qui s’inspire de Ian Curtis (il est d’ailleurs remercié dans les crédits). Les titres les plus représentatifs s’appellent « The Umbrella Man », « 8 Days A Week » et « Verdi Verdun »). Mais on aura également droit à des titres plus pop, ou en tout cas moins extrêmes (« Bunker », « S/Lips ») ainsi qu’à d’autres compositions où les vocaux paraissent plus importants que les beats (« Silver Spoon », par exemple est un morceau magnifiquement chanté tandis que « God Bless Anyone » n’est pas loin d’être un des meilleurs extraits de la plaque).
En résumé, « Top Gun Patsy » est un album pendant lequel on ne s’ennuie jamais. Il devrait non seulement ravir les amateurs du genre mais également aider à convertir de nouveaux disciples. En tout cas, si les scientifiques parlent de texas trauma pour caractériser la fracture du pénis, à l’écoute de ce CD, on sent que les beats ne sont pas prêts de s’arrêter…
Pays: BE
Sleep Walking Records SW004
Sortie: 2009/04/02