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ABRAHAM, Lee – Black & White

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Près de cinq ans après « View from the bridge« , Lee Abraham revient avec un nouvel album solo, son troisième. Pourtant, notre homme ne s’est pas reposé durant toutes ses années. Il a intégré Galahad en temps que bassiste et participé à leur album « Empires Never Last ». Cela lui a été bénéfique, car on sent ici plus de maturité et de cohérence dans l’ensemble.

C’est une guitare pleinement floydienne qui ouvre l’album, une vraie merveille à faire pâlir David Gilmour lui-même. « And Speaking of Which… » n’est en fait qu’un court instrumental d’un peu plus de deux minutes servant à nous mettre dans l’ambiance. Pourtant, c’est avec une grande énergie, très métal même, que « Face The Crowd » poursuit. Les riffs de la guitare sont incisifs. Le batteur Gerald Mulligan déménage ferme. C’est aussi l’occasion de noter que Lee Abraham a cette fois laissé le chant entre les mains de valeurs sûres. Ici, c’est Sean Filkins (ex Big Big Train). Quant au solo de guitare, il est de John Mitchell (Arena, Frost, Kino). « The Mirror » est baigné par les claviers de Jem Godfrey (Frost). Le chant de Simon Godfrey (Tinyfish) se pose sur un morceau qui distille finalement une ambiance douce et mélancolique où les synthés proposent des arrangements étoffés, la guitare venant en soutien.

« Celebrity Status » accueille Gary Chandler (Jadis) au chant, ainsi que Steve Thorne aux backing vocals. Cela donne un titre puissant côté voix. Pourtant le style devient très pop rock américain, façon Fleetwood Mac. A vrai dire, cette chanson semble plus viser les charts qu’autre chose. C’est donc avec plaisir qu’on passera à « Black ». Sean Filkins revient au chant. L’ambiance se tourne vers Barclay James Harvest. C’est dire si c’est surtout mélodique et enveloppant, pourtant un passage bien enlevé viendra couper le titre en deux. Enfin, c’est avec Steve Thorne au chant sur « White » que nous achevons le voyage, un voyage où la mélodie est reine. Douceur et tons acoustiques sont au programme de la première partie, la seconde étant plus étoffée côté arrangements, plus énergique aussi avec guitare heavy et synthés virevoltants, la troisième reviendra à la douceur. Un morceau caché à la fin de « White » est aussi à noter, car il vaut le détour. Sa douceur mélancolique vient ponctuer un bien bel opus.

Avec ce troisième opus, Lee Abraham frappe fort. C’est une très belle réussite et la production est à la hauteur des attentes. Il serait donc dommage de passer à côté, surtout si vous aimez les références citées, les groupes des musiciens invités et un rock progressif d’une grande modernité.

Pays: GB
Festival Music 200905
Sortie: 2009/05

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