SEVEN DAY HUNT – file this dream
Seven Day Hunt est un nouveau groupe hollandais. Il fait suite à un autre nommé Egdon Heath qui s’est séparé en 1999. Ce combo formé en 1981 avait enregistré quatre albums studio et un double live. En 2000, Jaap Mulder (claviers), Aldo Adema (guitare), Marcel Copini (basse) et Maurits Kalsbeek (chant) forment un nouveau groupe avec le batteur Erik Koning. Rapidement Kalsbeek quitte le groupe. Tout en continuant à créer, les autres se cherchent un chanteur. Ils le trouveront en la personne de Han Uil, ancien chanteur et guitariste de Antares. C’est alors qu’ils choisissent le nom Seven Day Hunt.
Ce « File this dream » est un peu leur rêve à eux qui se concrétise. C’est leur premier opus studio et c’est indéniablement une réussite, avec une production de grande qualité. Deux pièces maîtresses, l’une ouvre le CD, l’autre le referme. Les influences sont progressives, les claviers nappants, la guitare étire des notes affriolantes qui vous feront vibrer l’échine. « No plaster saint » se termine en une longue finale époustouflante. Ils savent aussi, en dehors des ambiances progressives, se montrer plus rock. « The noise » le démontre et le chant de Han Uil y est parfait, démontrant l’expressivité qu’il peut offrir ainsi que la variété de ses possibilités. « Money Speaks » prend des tons Van der Graaf Generator et le chant emprunte les couleurs de Peter Hammill. Quant aux vocalises, elles illuminent la partie centrale avec que le morceau ne se durcisse.
Le morceau titulaire permettra à la guitare de nous offrir un feu d’artifice alors que la basse rebondit de toutes parts. Il y a ici un petit quelque chose bien génésien très séduisant. Les vocalises de Carola Magermans explosent de mille feux à la manière du Floyd de « The Dark Side Of The Moon ». Batterie explosive pour introduire « Red stained knife », mais aussi ambiance aérienne et dépouillée, bref un titre qui alterne les tableaux. Le plus court « Hidden behind myself » joue sur les voix. Une petite pépite aussi !
« The voice inside » est plus dur, plus métal, avec des tons parfois très symphoniques. Pourtant, il garde aussi beaucoup de légèreté. Ici Carola Magermans prend même à son compte une partie du chant. Après l’intermède acoustique qu’est « Etched », nous arrivons déjà à la dernière pièce, « In delusion ». Elle nous emporte dans un grand tourbillon où la guitare sera très incisive par moments. Les tons sont durs, le prix de la désillusion sans doute.
Ce premier opus de Seven Day Hunt est vivement conseillé aux amateurs de Genesis, Pink Floyd, Peter Hammill, Sylvan et Marillion. Un album qui gagne à chaque écoute. A découvrir sans tarder !
Pays: NL
Festival Music 200809
Sortie: 2008/09