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SEBKHA CHOTT – De la persistance de la mythologie chottienne en ??? vélos

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Sebkha Chott est un groupe de musiciens de la région du Mans pour le moins originaux. Vous allez vite comprendre ! La formation est constituée de Wladimir Ohrelianov II (basse, chant), Yüla Slipovitch (batterie, chant), Cap’tain Roses (guitares, chant), Tzomb Trümb (trombone), du Pr Siphon Trounezöhle (machines), et du Vagodor deu Sahpun (saxophones). Ce dernier serait issu de l’échec d’une expérience de physique nucléaire dans la salle de bain du professeur Siphon Trounezöhle, et se présente sur scène aussi bleu qu’un schtroumpf !

Ce petit monde fait partie de la Nomenklatura d’Ohreland. Avec Sebkha Chott nous nageons perpétuellement en plein délire, et surtout dans la dérision ! On ne peut s’empêcher de penser à Frank Zappa et à Magma, cités comme il se doit comme influences sur le site myspace du groupe. Il est permis également de faire référence aux fameux Babus de Pierre Dac et Francis Blanche dans « Signé Furax ! », influence omise, probablement par oubli ! En parlant des influences, elles sont aussi variées que Faith No More, Yes, Léo Ferré, Tool, Jacques Higelin, King Crimson ou encore les Monthy Python… Et aucune n’est usurpée, tant la musique et les délires chottiens partent dans tous les sens !

« De la persistance de la mythologie chottienne en ??? vélos », quatrième album de Sebkha Chott, est en fait un « refaisage », réédition, remixage et réenregistrement de l’œuvre fondatrice « De l’existence de la mythologie chottienne en 7 cycles » sortie en 2003 et épuisée. L’opus ressort à l’occasion du quarante-et-unième anniversaire des événements de 1968 pour moquer l’historicité de ces petites révolutions devant l’énormité et la constance du tout cela qui fut et patati (vous lirez vous-même la suite sur le site de Musea). Il s’agit d’un réenregistrement car les versions de tous les titres sont complètement remises à neuf et cet album-ci est complètement différent du premier. Une recréation si vous voulez ! L’oeuvre est produite par l’AMMD (Amicale du Mekanik Metal Disco!) et distribuée par Musea.

Alors voilà, je ne vais pas vous décrire tous les titres, la musique de Chott est indescriptible, elle s’écoute, elle se vit ! Disons simplement que vous voyagerez du Jazz-Rock de Zappa, au Métal, en passant par la Salsa, le Reggae, le Rap, le Free Jazz et même le classique. Parfois d’ailleurs simultanément ! « La Chute d’Ohreland » débute même par la « Marche Funèbre » de Chopin sur laquelle vient se greffer un excellent jeu de batterie très jazz, suivi par des guitares métalliques à la Robert Fripp. Ce morceau se terminera par une belle phrase de violon, thème repris immédiatement en fanfare métal par la guitare… terrible ! A propos de fanfare, elle est omniprésente façon Combo Belge et son générique de « Strip Tease », et est particulièrement en avant sur « Pinok’ïo ».

Les textes sont tout aussi délirants que la musique, parfois même incompréhensibles (chantés en ohrélandais, comme Magma le faisait en kobaïen ?). Wladimir Orhelianov II nous expliquera même qu’il déteste la redondance, et que jamais il ne se répète, jamais il ne se répète. Un peu (volontairement) gonflé lorsque l’on propose un album de « refaisage »!

En commentaire de la chronique de l’album de Sebkha « Nagah Mahdi », un lecteur écrit que c’est encore meilleur sur scène. Il semble évident qu’il a raison. En tout cas, voici un groupe de musiciens bourrés de talent et qui ne se prennent pas du tout au sérieux. Ils nous proposent une musique que je vous déconseille de passer à vos hôtes lors d’un repas à la maison, mais une fort belle musique… de fous, certes, mais fort belle !

Pays: FR
Musea Records FGBG 4812
Sortie: 2009/04

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