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ECHO US – The tide decides

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Le maître d’œuvre de Echo Us est Ethan Matthews, précédemment claviériste dans Greyhaven, groupe de prog metal, Matthews change ici de registre et propose un voyage dans un rock progressif à tendance ambiant, new age et atmosphérique à coloration parfois électronique, qui peut interpeller les fans de Enya, Alan Parsons Project, Enigma, Tangerine Dream ou Mike Oldfield.

« The tide decides » se veut être une œuvre conceptuelle couvrant la vie d’une personne et la chronologie entière de l’humanité sur terre, comme si elles avaient évolué en tandem et de façon parfaitement parallèle, bref l’histoire du cycle naissance, jeunesse, vie, vieillesse et fin. Si besoin est encore de le dire, cet album confirme que les années 80 affichant une domination électronico-claviéristique font, depuis quelque temps, un retour logique, justement illustré par le synopsis de « The tide decides », qui consacre cette théorie cyclique. Outre les claviers, les effets et samples divers habillent « The tide decides », sans toutefois d’exagération, et parfois avec une touche de guitare bien heavy, comme le démontrent les titres « From snow to sea… », « The tide decides » ou encore « Fantastic Elevation », réminiscence de son précédent groupe Greyhaven.

Tous les morceaux sont plus ou moins longs, en général autour des 5 ou 7 minutes, parfois plus, et la structure des morceaux n’est pas linéaire, à savoir que l’on y rencontre des changements de rythme et des breaks générant plusieurs ambiances différentes. Quelques instruments exotiques viennent colorer la texture générale, évoluant entre nappes synthétiques et boucles électro, telle la harpe. L’électro apparaît ici et là, mais sans jamais imposer une identité purement électro au morceau. Le chant, correct sans plus, évoque parfois Frankie goes to Hollywood, mais le style musical se rapproche plus des ambiances contemplatives que l’on peut trouver chez Vangelis ou Mike Oldfield, quoique l’approche rythmique soit plus dynamique, venant probablement de l’expérience Greyhaven une fois encore. Des bruitages et voix déformées viennent habiller l’ensemble.

Le premier morceau « From snow to sea » est paradigmatique de l’ensemble de l’album, commençant de façon sereine pour évoluer en crescendo vers un rythme plus puissant, limite heavy (Enigma n’est pas loin…) et terminer dans le calme au sens strict du terme. Pourtant, les morceaux, dont le sens mélodique n’est pas transcendant, pêchent sur la longueur par une certaine linéarité et on ressent, au fur et à mesure que l’on avance dans l’album, une absence de progression naturelle, peut-être due à un manque variété dans les structures des morceaux.

Au final, « The tide decides » se révèle être un album intéressant, qui séduira par un travail instrumental recherché et une ambiance sereine, de plénitude réelle, parfois bousculée par une dynamique de bon aloi. Il est clair qu’Ethan Matthews est un musicien confirmé au potentiel évident, mais dont les qualités vocales n’impressionnent pas et marquent de leur sceau cet album, lequel bénéficie d’une inspiration constante mais dont le relief est très arrondi.
Pourtant, l’approche proposée par Matthews d’un rock prog ambiant et légèrement électro s’inscrit dans l’air du temps et devrait inciter les amateurs des groupes référents précités à écouter « The tide decides ».

Musiciens :

  • Ethan Matthews – chant, guitares, claviers, programmation
  • Raelyn Olson – harpe à levier et à pédale
  • Andrew Greene – batterie
  • Teri Untalan – violon
  • Aaron Bell – basse

Liste des morceaux :

  1. From Snow To Sea… 04:25
  2. We Surfaced 05:33
  3. Trans-Atlantic 10:55
  4. State Of Expectation 05:41
  5. The Tide Decides 05:10
  6. Fantastic Elevation 07:32
  7. Descending From The Dream 07:09
  8. Shooting Scenes 05:41
  9. Out on The Edge Of The Earth 05:17
  10. …And Sea To Sky [Bon Voyage] 11:33

Pays: US
Musea Parallele MP 3090
Sortie: 2009/05

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