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SYZYGY – The Allegory of Light

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Syzygy est le nouveau nom d’un groupe américain auparavant nommé Witsend dont nous venons de chroniquer l’album « Cosmos and Chaos«  à l’occasion de sa réédition. Le groupe est composé de Carl Baldassarre aux guitares et basses, Sam Giunta aux piano et synthés et Paul Mihacevich à la batterie et aux percussions.

La première constatation, dix ans après leur premier album, est que l’évolution est gigantesque. Si « Cosmos and Chaos » semblait un peu léger et marqué par le temps, « The Allegory of Light » fait montre d’une grande maturité dans les compositions et les arrangements. L’influence d’Emerson, Lake and Palmer est encore palpable, mais la guitare prend de l’importance ce qui permet de mieux les distinguer en temps que Syzygy.

L’album est divisé en cinq parties. La première porte le titre de l’opus et comprend trois morceaux. « M.O.T.H. », d’une durée dépassant les onze minutes, est la pièce principale. La section rythmique assure une présence incroyable de dynamisme, la guitare séduit par ses interventions et les claviers meublent parfaitement l’ensemble. « Beggar’s Tale » se veut court et léger. Ce morceau acoustique fait la part belle aux guitares. Le chant de Carl lui donne une sonorité quelque peu nostalgique. « Distant Light » est instrumental. La guitare lâche ses notes et accroche avec ses mélodies et solos. La section rythmique explose. Les claviers distillent une profusion d’arrangements très soignés.

La deuxième partie est divisée en deux titres et s’intitule « In the Age of Mankind ». Le premier morceau, « Zinjanthropus », est à nouveau un titre très développé avec ses plus de 12 minutes. Breaks, contre-breaks sont présents à profusion. Pas de doute, il y a du King Crimson là-dessous. Nous replongerons parfois dans les influences ELP avec la prépondérance des claviers et plus particulièrement du piano très classique. « Industryopolis » donne d’emblée dans l’industriel avec ses percussions de départ avant que tout ne se complique à la Fripp. Un excellent titre de cet album !

Les trois autres parties sont en fait trois morceaux différents. « Forbidden » se place comme la continuation de « Beggar’s Tale », court et léger. « Light Speed » se veut un court morceau très rock. Il file à cent à l’heure. Enfin, l’album se termine avec « The Journey of Myrrdin ». Nous voilà une nouvelle fois face à un long titre, plus de 17 minutes, qui se présente comme une pièce aux multiples facettes, tantôt rock, tantôt jazz-rock, tantôt classique. Un zeste de Rick Wakeman pour un des meilleurs morceaux de cet opus !

« The Allegory of Light » est une très belle réussite pour le retour de ces musiciens sous le nom de Syzygy. De plus, le design du livret est séduisant, ce qui ne gâche rien. Si vous aimez King Crimson, Yes ou ELP, il vous faut écouter ceci.

Pays: US
Syzygy Music
Sortie: 2003

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