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EIDOLON – Dreamland

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Eidolon est un jeune trio français, originaire de Reims et constitué de Thomas Nguyen (claviers, guitares, chant, composition), Pierre Boulonne (basses, violon, chant, arrangements), Noé Lahaye (batterie, percussions, chant). Le terme tiré du grec signifie, simulacre, image représentant une personne ou un objet et destinée à tromper celui qui la regarde, un leurre en quelque sorte. C’est aussi le nom d’un groupe de métal canadien (rien à voir avec la formation qui nous occupe ici).

« Dreamland » est une adaptation d’un poème d’Edgar Allan Poe. Nos amis rémois sont loin d’être les premiers à s’essayer à cette figure de style. Claude Debussy, Alan Parsons, Peter Hammill ou encore Lou Reed, pour ne citer qu’eux s’y sont déjà risqués. Cet album, le premier du groupe, est en fait la bande sonore d’un spectacle total avec danseurs, ombres et projections. Le groupe est accompagné par le quatuor Naos (violons, violoncelle).

La musique proposée par Eidolon peut-être qualifiée de rock progressif. L’influence de Pink Floyd est manifeste. Il ne s’agit toutefois que d’une influence, le groupe faisant plus que parodier la célébrissime formation britannique. Eidolon nous propose un voyage dans plusieurs univers musicaux. Les textes de Maître Poe sont tantôt déclamés par un narrateur, tantôt chantés par les membres du groupe.

Après une intro faite de bruitages, on attaque avec du métal, façon Incubus ou Queens Of The Stone Age, ensuite vient le style Pink Floyd avec des passages rappelant tour à tour « Careful with that axe, Eugene » et « Echoes ». De l’électronique genre années ’80 à la Kraftwerk ou Jean-Michel Jarre enchaînant sur des claviers syncopés façon Deep Purple sur la troisième partie. La quatrième est très jazz-rock style Canterbury, avec changements de rythme, le « refrain » devenant carrément planant. Retour au floydesque sur la cinquième. Du baroque, piano-violons pour poursuivre et enfin retour à du métallique avec la reprise de la première partie, « Une extrême et vague Thulé », mais cette fois avec un côté symphonique, violons aidant.

Deux petits reproches: quelques longueurs (surtout sur la deuxième partie), et la batterie, excellente mais un peu trop en avant sur les plages non métal. Mais rappelons que nous sommes en présence de la bande sonore d’un spectacle, ces deux « défauts » sont donc bien compréhensibles. Quoiqu’il en soit, Eidolon nous offre un joli itinéraire dans le monde d’Edgar Alan Poe.

Pays: FR
Musea Parallele MP3089
Sortie: 2009/03

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