EYE 2 EYE – After all…
Voici le deuxième album de ce groupe de rock progressif français qu’est Eye 2 Eye. Le premier opus, « One in every crowd« était sorti chez Musea en 2006. C’est toujours ce label qui produit ce disque-ci. Le groupe a changé de chanteur et de bassiste.
Eye 2 Eye est actuellement constitué de : Amirouche Ali Benali (guitares), Philippe Benabes (claviers), Jack Daly (chant), Aymeric Delteil (basse) et Didier Pegues (batterie et piano).
La formation revendique plusieurs influences toutes progressives : Marillion (époque Fish), Pink Floyd, Genesis, Pendragon ou encore Yes.
A l’écoute des deux premiers titres, une influence non citée saute aux oreilles : Camel ! (époque post-Bardens). On se demande même s’il ne s’agit pas d’une suite de « Nude » ou de « Harbour of tears », et si ce n’est pas Andy Latimer qui joue les solos de guitare.
Par la suite, les influences citées plus haut deviennent plus flagrantes, et en particulier celle de David Gilmour, tant dans le style de chant que dans les envolées guitaristiques. Quelques petites touches de Genesis ça et là, surtout côté guitare dans les passages calmes (arpèges). Les contrepoints du batteur rappellent le style de Yes.
Chaque chanson est agréable à écouter. Le jeu des musiciens est excellent, y a pas à dire! Tout est très mélodieux et Jack pose bien sa voix. Par contre, l’écoute de l’album entier relève du marathon ! La sacro-sainte architecture dissertatoire du progressif devient vite lassante. Trois chansons avoisinent le quart d’heure, un peu long surtout qu’il n’y a pas de changements de rythme, de chapitres comme sur un chef d’oeuvre en plusieurs tableaux tels que « Supper’s ready ».
Tous les titres sont donc structurés de la même façon: intro, passage vocal, multiples solos de guitare plus enflammés les uns que les autres, chant à nouveau et sortie calme (parfois en fondu). Les paroles sont aussi ésotériques que celles de Jon Anderson, mais personnellement j’ai du mal à leur trouver un sens.
Les morceaux se ressemblent et on a du mal à en épingler un. Je le ferai tout de même avec le final « After all… », belle chanson qui rappelle IQ et le très beau « Subterranea ».
Les inconditionnels du néo-progressif devraient apprécier au minimum quelques passages de ce disque. Un album qui regroupe à la fois qualités et défauts majeurs de ce style musical.
Pays: FR
Musea Records FGBG4801
Sortie: 2009/03