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CESARIANS (The) – The Cesarians

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Voici l’ovni de 2009, le premier album de The Cesarians, enregistré à Abbey Road avec le producteur Craig Leon. Les six membres du groupe, quatre femmes et deux hommes, sont des bohémiens qui vivent sur des bateaux amarrés dans des canaux de Londres. Leur leader se nomme Charlie Finke. Après quelques années au sein de différents groupes, il forme The Cesarians. Le plus étonnant c’est qu’il fait cela avec son ex-femme, la pianiste Justine Armatage, et que le sujet principal de l’album est l’échec de leur mariage. Il compose les paroles, elle la musique.

La musique des Cesarians est terriblement inspirée des ambiances d’un certain Jacques Brel. Finke chante comme lui, avec une expressivité incroyable qui en décoiffera plus d’un. Il n’a de leçon à recevoir de personne pour ce qui est de captiver l’auditeur, un vrai régal ! Armatage et son piano impriment une rythmique tendue, soutenue par le batteur Jan Noble. Elle fait scintiller la musique du groupe. Viennent alors s’ajouter, non pas des guitares ou une basse, mais des instruments plus inattendus comme la clarinette de Alison Beckett, le trombone de Suzi Owen et le cor de Alison Hutchinson. Ces instruments donnent un cachet tout particulier à l’album.

Tel Brel, Finke vit ses chansons et cela se sent. Nous sommes transportés par des titres comme « Q.M.S.D. » et « Flesh Is Grass ». La structure de « Running Horse » aurait pu être écrite par Brel tant elle s’inscrit parfaitement dans le style de son catalogue. Le très tendu « Woman » vous prendra par les tripes, Finke y joue de l’harmonica. « Too Soon Is Never Again » se déroule en valse sombre, cor et trombone imprimant le mystère alors que la clarinette virevolte par moments, le piano jouant les petits pas. « Dethstar » s’emballe, mélange les mélodies et les couleurs. « Ratz » démarre tout en douceur, l’ambiance montant petit à petit pour mieux nous ensorceler. La douceur mélancolique de « Marlene » fait briller la pianiste plus que le chanteur. « Kratos Cometh » est d’une grande expressivité, avec des moments expérimentaux sombres. L’ombre de Brel est décidément bien ancrée dans leur musique. La ballade « Sour Ink » termine cet ovni dans une douceur veloutée.

Ce premier opus de The Cesarians est une véritable découverte, un album hors du temps avec des couleurs inhabituelles pour le monde du rock. Ce sera sans doute un des albums de l’année, aussi ne le manquez sous aucun prétexte.

Pays: GB
Imprint IMP CD 010
Sortie: 2009/05/25

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