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DEPECHE MODE – Sounds Of The Universe

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A l’instar de U2, les tout aussi vétérans (quasi 30 ans de carrière) Depeche Mode sortent cette année leur douzième album. Mais contrairement à leurs homologues irlandais, le trio de Basildon n’a cessé de se réinventer et de trouver de nouveaux sons au fil des années, sans perdre leur crédibilité.

Depuis « Playing The Angel«  en 2005 et l’harassante tournée mondiale qui a suivi sa sortie, Dave Gahan a sorti un deuxième album solo (« Hourglass« ), Martin Gore a collaboré avec Gwen Stefani et Nitzer Ebb tandis que Andrew Fletcher a poursuivi la promotion de Client tout en assurant ses DJ sets. Les trois hommes se sont retrouvés début 2008 pour commencer à travailler sur ce nouvel album, dont la production a été confiée, sans réelle surprise, à Ben Hillier, fidèle au poste depuis quelques années. Pas de surprise non plus d’un point de vue visuel, puisque c’est bien entendu Anton Corbijn qui continue de peaufiner l’image du groupe avec beaucoup de talent.

« Sounds Of The Universe » commence en relative demi-teinte avec « In Chains », dont l’intro se compose de bidouillages sonores bizarres (entre larsens et avertisseurs de brumes), auxquels succèdent des vocaux sombres et un riff sinistre. Heureusement, dès la deuxième plage, « Hole To Feed », on est rassurés. Ils n’ont rien perdu de leur aptitude à composer des titres aux mélodies qui font mouche. Surtout que le monopole de composition de Martin Gore est définitivement révolu et que, quoi qu’on en dise, cela ouvre des perspectives. Ainsi, tout comme sur l’album précédent, Dave Gahan a reçu la permission d’apporter 3 titres.

Ensuite, le single « Wrong » ne fait que poursuivre la montée en intensité de la plaque, qui est encore un peu plus évidente avec le groovy et entêtant « Fragile Tension », dont les guitares se marient parfaitement aux beats légèrement électro. Le plus calme « Little Soul » permet de respirer quelque peu avant de reprendre de plus belle avec « In Sympathy » et ses synthés vintage (l’influence de MGMT n’est pas loin). Mais c’est surtout l’excellent futur single « Peace », orienté techno juste ce qu’il faut, qui sort du lot. « Come Back » redevient plus sombre et en même temps plus rock, tout en maintenant l’esprit Depeche Mode intact.

C’est toutefois à partir de ce moment que la plaque perd un peu de sa superbe, avec tout d’abord « Spacewalker », un instrumental qu’on dirait inspiré de la B.O. du Parrain, suivi de titres plus faibles, dont le linéaire « Perfect » et « Jezebel », le seul titre chanté par Martin Gore. Sauvons malgré tout le très bon « Miles Away / The Truth Is », qui porte la patte de Dave Gahan. L’album se termine avec un morceau caché, une version instrumentale et symphonique d’une quarantaine de secondes de « Wrong ».

« Sounds Of The Universe » est au final un album intéressant, qui nous aura donné bien plus de frissons que « No Line On The Horizon », le faible dernier U2. Bono ferait bien d’en prendre de la graine, au lieu de se pavaner et d’aller serrer les mains des grands de ce monde…

Pays: GB
Mute Records Ltd. CDSTUMM300
Sortie: 2009/04/20

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