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CROWN THE LOST – Blind faith loyalty

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Formé à Pittsburgh en avril 2005 par le guitariste rythmique David E. Gehlke, Crown The Lost a déjà récolté quelques lauriers qui soulignent son accomplissement musical et son caractère éminemment mémorable, plaçant le groupe dans la catégorie enviée des nouveaux groupes de thrash les plus remarquables. Avec un premier album (« Reverence dies within », 2006) et des tournées incessantes, Crown The Lost s’est constitué un solide noyau de fans.

Sa réputation devrait continuer de s’agrandir avec ce dernier « Blind Faith loyalty » qui révèle un groupe tout à fait intéressant, parfaitement à l’aise dans un thrash mélodique pourtant très convoité par toutes sortes de combos qui n’ont pas toujours les épaules pour apporter un petit plus à ce genre fortement galvaudé.

Extrémisme, grâce et technicité, voilà ce qui définit le deuxième album de Crown The Lost. Les constructions rythmiques sont monumentales, d’une rigueur architecturale. Les guitares fabriquent à tour de manches des montages d’une logique et d’une puissance implacables. L’ambiance générale du disque fait penser à du In Flames qui aurait soudain découvert l’inspiration et apprit le solfège. Le chant quant à lui, bat tout le monde à plate couture. Mélodique, puissant, en contre-ténor indéfectible, c’est du Bruce Dickinson furetant dans les graves. Le mec qui pousse sa gueulante aurait sa chance à la Scala. Ca change des roteurs du death metal et des caqueteurs du black metal. Le chant est aussi un instrument, c’est ce qu’on a tendance à oublier de nos jours. Et le vocaliste de Crown The Lost s’appelle Chris Renaldi, souvenons-nous-en. Pour retenir son nom, il suffit de penser à Dan Rinaldi, le guitariste du groupe Litter en 1969 (certes, il faut connaître…). Ou aux effroyables Grimaldi qui rançonnent le rocher de Monaco depuis sept siècles, comme on veut. L’homme nous révèle de plus qu’il est capable d’aller porter le ravage sur trois octaves et demie sur le titre « Finality ». Une tessiture intéressante, à suivre de près.

Alors, quelques statistiques. Durée de l’album : 54 minutes; dix titres en tout, soit cinq minutes par morceau en moyenne. Autrement dit, la facture progressive n’est pas à négliger dans cet album dont, si l’on voulait être méchant, on pourrait dire qu’il a tendance à répéter toujours un peu la même structure. C’est du moins l’impression qui apparaît lors de la première écoute. Il faut donc écouter l’album plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités, mais après tout, c’est pour cela que les bons albums sont faits : pour être écoutés plusieurs fois.

Pays: US
Cruz Del Sur CRUZ34
Sortie: 2009/05/08

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