JAEN KIEF – Las Hadas No Vuelan Mas – II. El Agua de Frente
Groupe de rock progressif colombien, Jaen Kief est fondé en 1999. Il repose principalement sur le guitariste Juan Carlos Cardozo et s’est au départ formé pour interpréter une œuvre d’une heure et demie écrite entre 1990 et 1998. Les voix sont assurées par Sol Beatriz Jramillo et par Juan Gonzalo Tamayo. L’instrumentation est très étoffée, le groupe compte sept membres, qui se partagent claviers, saxophone, flûte traversière, percussions, guitares acoustiques et électriques, chœurs…
La première partie de cette œuvre est sortie sous forme de CD en 2006, et le groupe nous en présente maintenant la suite. Néanmoins, il semble, d’après le livret, que le tout ait été enregistré d’une traite en 2006. Je dois dire que le résultat est surprenant, agréable à écouter, et empreint d’une certaine fraîcheur qui s’oppose à la lourdeur de style de maintes formations de rock progressif.
L’intro « Invierno En Atlantis » contient des passages atmosphériques, d’autres où la guitare évoque le style Gilmour, de la richesse dans la rythmique ainsi que dans la structure harmonique. C’est un instrumental ou les vocalises féminines posent un contre-chant du plus bel effet. Dans un titre comme « Ilusiones Olfativas », la part belle sera laissée aux guitares, qui passeront d’un son classique aux influences espagnoles à un solo complexe dans la tradition rock symphonique. On regrettera un son qui manque de richesse et un jeu parfois stéréotypé, manquant de feeling.
« El Hilo Del Insomnio: 1. El Vuelo del Ave » est très rythmé, empreint de sonorités latines, mais aussi de la flûte traversière qui partage la vedette avec le chant masculin. La deuxième partie, « La Clepsidra », est cette fois interprétée par les deux chanteurs et le ton est plus à la ballade épique. Ici c’est le saxophone qui parle ensuite.
Cet album gagne en intérêt au fil des écoutes. Son point faible est à chercher du côté du son de guitare, un peu trop étouffé et manquant de médiums pour percer à travers le mix. Le reste de l’instrumentation est bien capté et la production est plutôt bonne. Par contre, les arrangements, les structures des chansons, bref tout l’univers de Jaen Kief vaut quand même un petit détour pour les amateurs de progressif. C’est original et c’est frais.
Pays: CO
Musea FGBG 4766
Sortie: 2009/01