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DIXON, Marc – Malédixon

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Véritable personnage incontournable dans le milieu du rock indépendant belge, Marc Dixon a touché à tous les médias… La presse écrite en fondant un fanzine punk (Teenage Head) en 1977, la radio au moment de l’éclosion des radios libres, la télévision avec Fast Forward, l’émission musicale culte de Canal+ et même les nouvelles technologies depuis 2003 avec son blog Jours Sombres Nuits Blanches. Mais ce n’est pas tout. Il s’est également attelé à la réalisation de documentaires (« Arno comme les hommes », « Stephan Eicher: Taxi Europa ») ainsi qu’à la production de clips vidéo (Sharko, Jeronimo, My Little Cheap Dictaphone). Et lorsque l’on sait qu’il est également photographe, ce liégeois d’origine (dont le pseudo est tiré d’un film d’Otto Preminger) n’a pas le temps de s’ennuyer.

Surtout qu’après 18 ans, il a décidé de revenir à ses premières amours: la musique. En effet, au début des années 80, il a été le leader de deux groupes (les Junkies et les Menteurs) avant de sortir quelques 45 tours produits par Mirwais (l’ancien Taxi Girl et aujourd’hui producteur de Madonna). Elaboré conjointement avec son ami Pierre Lebecque (qui co-produit le disque), il retrouve le micro pour « Malédixon », un album non dénué d’humour qui permet d’en savoir un peu plus sur l’univers éclectique du bonhomme.

Cet album commence avec « Are You Happy Now », chanté dans un anglais hésitant avec une voix grave proche de celle de Tom Waits sur une ambiance sombre à la Nick Cave. Un morceau que l’on retrouve un peu plus loin dans sa version single (qui n’apporte toutefois pas grand-chose en plus). Un autre titre qui se retrouve deux fois est « Sub Cellofan » (en anglais) / « Sous Cellofan » (en français). Ici, ma préférence va pour la version anglo-saxonne qui est un rien plus mystique. Même remarque pour « Fool » / « Dans La Foule » si ce n’est qu’ici c’est la version en français qui sort du lot. Et toujours cette atmosphère légèrement pesante qui va comme un gant à sa voix narrative.

Bien évidemment, l’humour (parfois assez coquin) de Marc Dixon accroche durant les morceaux chantés dans la langue de Molière: « A genoux devant moi tu pries Alléluia, à genoux par derrière c’est comme ça que tu préfères » (« A Genoux ») ou « Et tu balances devant ton petit derrière, tu fais des petits mouvements d’avant en arrière, oh approche et viens contre moi, il n’y a qu’une façon de faire le Dixon Jive » (« Dixon Jive », genre d’hymne narcissique chanté à la manière de Gainsbourg fin des années 60, genre « Ford Mustang » mais sur un rythme nettement plus soutenu).

Epinglons également une excellente reprise du standard de Peggy Lee (« Fever »), qui surpasse de loin les imitations de ces dernières années, celle de Madonna en tête, ainsi que « Seul » aux paroles récitées sur un fond sonore lugubre. Au final, Marc Dixon a sorti un album à son image qui, à l’instar de sa carrière, mérite qu’on s’y attarde, déjà rien que pour le titre…

Pays: BE
Dimix
Sortie: 2009/04/01

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