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MAJOR DELUXE – Something Ends Here

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Chaque semaine apporte son lot de sorties intéressantes d’un point de vue productions belges. Aux côtés des ultra médiatisés Ghinzu, Sharko ou Girls In Hawaii, on trouve d’autres groupes qui passent peut-être un peu moins (voire pas du tout) en radio mais dont les qualités ne sont pas moins indéniables. Major Deluxe fait partie de cette catégorie. Quatre ans après « Skyline Society » (qui vient de sortir en Thaïlande, excusez du peu), le groupe bruxellois est de retour avec un deuxième album, « Something Ends Here ».

Un album qui commence sous les meilleurs auspices avec une plage d’intro fabuleuse, « My Last Dream ». Huit minutes de délicatesse et de douceur où la voix de Sébastien Carbonnelle se pose à merveille sur des arrangements tout autant recherchés que limpides, exécutés par le reste du groupe, à savoir le claviériste François Georges, le trompettiste Ludovic Bouteligier, le batteur Thomas Turine et le bassiste Samuel Volan. Cela dit, il faut savoir que ces cinq lascars forment l’ossature du groupe, mais qu’une pléiade d’invités sont venus apporter leur pierre à l’édifice, parmi lesquels le fidèle Jesse Vernon (le chanteur de Morningstar) et Gaël Bertrand (le bassiste de Flexa Lyndo).

Après, c’est « Murder Day » qui, avec sa trompette discrète et sa basse rondelette, fait penser à un titre aux influences disco au tempo ralenti. La tête pensante du groupe, Sébastien Carbonnelle, est quelqu’un de très méticuleux, et cela se ressent. Mais il l’est parfois un peu trop. Certaines de ses compositions, sans doute trop travaillées, s’enlisent dans une sorte de melting-pot intello aux relents jazzy parsemés de cuivres (« Departure Song », « Everything Is Black (On A Sunset Blue Sky) »). Toutefois, ça et là, un titre ressort du lot, notamment « Nothing Alongside », aux influences Gainsbourg période « Initials BB » ainsi que « Back To Normal », où la voix est particulièrement mise en valeur et dont le final rappelle Calexico en plus calme.

En plus calme. On vient de mettre le doigt sur la principale faiblesse de l’album. Rien à redire sur les compositions mais je pense qu’avec un peu de rythme en plus, ils tiendraient sans doute l’auditeur en alerte de manière plus soutenue. Un album que les mélomanes avertis apprécieront à sa juste valeur au casque. Ils ne vont sans doute pas en vendre des camions mais dans le même temps, il n’y a pas de raison pour que tout s’arrête ici…

Pays: BE
Top 5 Records TOP006
Sortie: 2009/03/10

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