GLASS HAMMER – Shadowlands

Ce nouvel album est le 6e des américains de Glass Hammer. Le groupe est mené par Fred Schendel (chant, guitares, claviers et batterie) et Steve Babb (chant, basses, claviers et percussions) qui sont également les compositeurs de l’ensemble des titres. Le groupe est complété par des chanteurs et vocalistes : Walter Moore, Susie Bogdanowicz et Sarah Snyder. En invités, on trouve Flo Paris au chant sur « So Close, So Far » et Bethany Warren aux secondes voix sur « Run Lisette ».

Glass Hammer est un pion important du monde du rock progressif américain. Ils se sont imposés dans cette mouvance musicale avec leurs derniers albums « Chronometree » et « Lex Rex ». Ce nouvel opus contient cinq titres. Le premier est intitulé « So Close, So Far ». On y ressent pêle-mêle les influences de Genesis et Yes. Le morceau est varié, les couleurs musicales nombreuses. Suit « Run Lisette », sur lequel l’orgue d’église prend une importance prépondérante, trop sans doute car cela en devient pesant. Heureusement, la guitare solo est douce et caressante et le chant est assuré par plusieurs membres du groupe ce qui lui donne une grande diversité. Il est bien dommage que cet orgue envahisse tant le côté musical. Il mange carrément le morceau.

Sur « Farewell To Shadowlands », l’orgue est toujours là mais moins pesant. N’empêche que, à peine remis du morceau précédent , ce sont les passages chantés, très aériens, et synthés qui seront le mieux appréciés car dénué de cet instrument. Les mélodies s’entremêlent de bien belle façon. On notera également la belle performance de la basse sur ce titre. « Longer » arrive telle une bouffée d’oxygène. Ce morceau au synthé aérien a été écrit par un certain Daniel Fogelberg en 1979. C’est le seul titre qui n’est pas de la paire Babb/Schendel. Si l’orgue est encore présent, il l’est ici à un niveau raisonnable. Quant au chant, on appréciera la variété apportée par la pléthore de chanteurs.

L’album se termine par un morceau épique de plus de vingt minutes, « Behind The Great Beyond ». Après une introduction classique, on replonge dans une ambiance plus proche du premier morceau. Le synthé virevolte, la guitare caresse, le chant s’écoule, le tout séduisant nos tympans. Telle une respiration, la guitare acoustique coupera le titre en deux pour un passage où elle aura seule son mot à dire. C’est, avec « So Close, So Far », le plus beau morceau de l’album. Il aura par moment des intonations renaissance.

Ce nouvel opus de Glass Hammer plaira aux amateurs de rock progressif dans un style situé entre Genesis et Yes avec des poussées d’orgue à la Rick Wakeman en solo.

Pays: US
Arion Records / Sound Resources SR1122
Sortie: 2004/01/14