SATELLITE – Nostalgia
Après la trilogie formée par leurs trois premiers albums, qui s’est clôturée en 2007 avec « Into The Night« , Satellite revient avec un opus écrit entièrement par son leader, le batteur Wojtek Szadkowski. Il assure aussi les parties de claviers, même si occasionnellement Krzysiek Palczewski donne un coup de main. Tout a été enregistré dans son studio personnel.
L’album invite à la nostalgie comme le représente parfaitement la pochette. Si les influences restent ancrées dans le rock progressif mélodique, comme le rappellent certains passages synthés de « Every desert got its ocean », elles sont ici plus imprégnées des eighties et notamment de IQ ou Pendragon. Ce qui est toujours évident, c’est la haute qualité du chant de Robert Amirian et le feeling émoustillant du guitariste Sarhan Kubeisi qui sait aussi se montrer bien énergique.
Wojtek a particulièrement soigné les arrangements, les petites choses extraites des synthés qui l’air de rien s’avèrent d’une grande importance, mais également les lignes de chant de Amirian. Cela se ressent particulièrement sur un morceau comme « Repaint the sky ». Cela n’a l’air de rien au début, mais vous êtes ensuite captivé par la tournure des événements. Dans les arrangements de « Afraid of what we say », on sera étonné par l’ambiance Santana qui y règne à un moment. C’est presque trop frappant. A un autre, c’est Genesis tout craché (époque « Selling England By The Pound »).
Notons encore le merveilleux solo de guitare de « I want you to know » soutenu par une batterie à la puissance Phil Collins. Liquéfaction assurée ! Sur « Over horizon », c’est un peu de Peter Gabriel qui transpire, voire même une énergie vocale fishienne. Et puis, il y a la puissance dévastatrice d’un « Am I losing touch? » au chant plus dur, même s’il se termine dans une douceur mélancolique.
Malgré toutes ses qualités, ce « Nostalgia » n’est pas aussi éblouissant que « Into The Night ». Il nous offre cependant une heure de bonheur que les amateurs de progressif mélodique ne devraient pas se refuser, mais il est trop baigné de clichés, de passages à l’impression de déjà entendu, bref il manque de personnalité. Notez encore qu’une version digipack offre deux titres bonus, reste à savoir s’ils valent la peine, notre version n’en étant pas pourvue.
Pays: PL
Metal Mind Productions MMP CD 0658
Sortie: 2009/02/23