ZLYE KUKLY – At The End Of Days
Zlye Kukly est avant tout le projet musical de Fred Ara , guitariste chanteur folk-rock russophone, vivant en Israël. Il est le seul membre permanent du groupe. C’est aussi le compositeur exclusif des morceaux de ce disque (seuls deux ou trois textes sont écrits par d’autres auteurs).
Ce « At The End Of Days » se présente comme une suite de dix titres répartis en deux actes. Un concept-album en quelque sorte, ai-je supposé parce que le Russe, je ne connais pas ! Je me permets d’ailleurs de vous présenter les titres en Anglais. Sur cette galette, Fred Ara chante et joue : guitares, claviers, basse, batterie et percussions. Il est accompagné par toute une série de musiciens dont je vous épargne la liste.
« Mad Theater » est une entrée originale sur un album de folk-rock à tendance progressive. En effet, on se retrouve plongé dans l’ambiance des années 80, claviers à la Kraftwerk, ensuite des effets sonores proches des premiers albums de Simple Minds, « Real to real cacophony » en particulier.
La suite est très différente, Fred embraye sur du véritable folk, quelque peu médiéval avec « Strange tomorrow ». Il a un beau petit brin de voix. Fermez les yeux, vous aurez l’impression qu’Angelo Branduardi nous sort un nouvel album… en Russe ! Le côté médiéval se ressent surtout dans les percussions, une grosse caisse sourde marquant chaque temps fort (les percussions manquent d’ailleurs de finesse sur tout l’album, comme c’est souvent le cas lorsqu’un artiste joue de multiples instruments). Fred nous offre ensuite une petite valse avec « Blind Man ».
Du progressif après cela avec un joli « We kept watch over time », piano classique, arpèges de guitare acoustique à la Genesis (grande époque). Le premier acte se termine sur une ballade un peu mièvre : « He walks along the seashore », violon , suivi d’un passage de flûte aux accents celtiques rappelant la bande originale de « Titanic ». Il ne manque que les vocalises de la spécialiste du sirop… d’érable et le tableau serait complet. Un peu kitsch, dommage, assurément le moment faible de l’œuvre.
Passons au deuxième acte, Fred repart sur un folk acoustique guitare et flûte: « Legend », suivi d’un « Teddy Bear » plus torturé, guitare électrique plaintive façon Steve Hackett à la fin du morceau. Vient « Babylon is doomed », arpèges délicats rappelant les grands albums de Marillion, choriste et violon tzigane donnant au tout un côté slave dépaysant.
La fin de l’album voit le retour de la Branduardovskaïa avec un folk médiéval: « Star Path » suivi de la ballade de clôture, « At the end of the days ». Disque sympathique, plaisant, bien écrit et joué. Cet objet est certes loin d’être révolutionnaire, mais mérite certainement l’attention.
Pays: RU
MALS 256
Sortie: 2008/12 (réédition, original 2006)