HAWKWIND – Electric Tepee
Sorti à l’origine au mois de mai 1992, cet album de Hawkwind fait donc partie de l’ère CD du groupe. Cependant, il a été remasterisé pour cette réédition. Au sein du combo, il ne reste cette fois que le guitariste Dave Brock, le bassiste Alan Davey et le batteur Richard Chadwick. Brock et Davey s’occupent aussi des claviers.
Pour démarrer « Electric Tepee », Hawkwind nous replonge dans un rock spatial psychédélique et hypnotique. La répétitivité de « LSD » en est la preuve. Ce titre est aussi baigné d’effets en tout genre, nous plongeant dans une ambiance extra-terrestre. Cela représente très bien également le voyage psyché dans lequel peut nous plonger cette drogue, une ambiance folle emmenée à un train d’enfer par la section rythmique.
Le groupe nous offre aussi des moments très planants. Ecoutez ce « Blue Shift » qui nous fait penser au fameux Tangerine Dream. Cette ambiance plus aérienne est plus étonnante pour un Hawkwind qui nous a plutôt habitués à des tons très heavy. Ici tout se passe avec des synthés. Il semble que Brock et Davey aient eu une folle envie d’expérimentations. Mais des gens comme Tangerine Dream ou Klaus Schulze ont, dans ce style, déjà tout fait. Du coup, ce n’est pas leur plus belle réussite. C’est malgré tout amusant de constater comme un « Death Of War » est proche dans les tons d’un groupe belge de l’époque nommé No U-Turn.
Mais, et c’est heureux, Hawkwind n’a pas pour autant perdu son groove heavy. Cette incartade planante est de courte durée, même si elle se répète à plusieurs reprises tout au long de l’album. « The Secret Agent » est là pour nous ramener à leurs sources, avec tout ce qu’il faut pour gagner les charts. Bien dans leur style aussi est ce « Mask of Morning », en fait un nouveau travail réalisé à partir de « Mirror of Illusion » sorti en 1970 sur leur premier opus.
Encore une fois, le livret qui accompagne cette réédition ravira les fans du groupe. Mark Powell, qui supervise toutes les rééditions actuelles du groupe, y va de ses commentaires retraçant le making of. Des photos d’époque complètent le tout.
Même si cet album n’a qu’une quinzaine d’années, cette réédition est admirablement réussie. Ce n’est sans doute pas un des albums les plus marquants de leur histoire (un peu trop planant, avec trop de synthés), mais si vous aimez le groupe, et n’avez pas encore cet opus, c’est le moment de compléter votre collection.
Pays: GB
Atomhenge ATOMCD 1008
Sortie: 2009/01 (réédition, original 1992)