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BIGELF – Cheat The Gallows

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Mais d’où vient donc ce Bigelf ? Il s’agit en fait d’un quatuor américain basé à Los Angeles qui a déjà une bonne dizaine d’années au compteur. Leur premier album « Closer To Doom » remonte à 1996. Ensuite, il y a eu « Money Machine » en 2000 et « Hex » en 2003. Ce « Cheat The Gallows » est leur premier pour le label Custard Records de Linda Perry qui s’est pour l’occasion glissée dans les choeurs.

Difficile de cataloguer ce combo qui nous offre un rock puissant, moderne tout en puisant ses influences dans les seventies, et dont le chant est d’une grande expressivité. En fait, on pourrait citer Alice Cooper, Atomic Rooster et Electric Light Orchestra pour les plus anciens et The Darkness pour les plus jeunes. Ce qui frappe surtout c’est le chant incroyable de Damon Fox, qui est aussi claviériste. Il dégage une aura incroyable parfaitement soutenue par le groove dévastateur de la section rythmique du batteur Froth et du bassiste Duffy Snowhill. Vient alors le guitariste Ace Mark qui dépose ses accords sans ménagements et nous tisse des soli transcendants.

Il y a aussi chez eux un côté psychédélique qui nous plonge dans des tons fin sixties début seventies. Et puis, un saxo vient de temps à autre dévaster le tout. C’est alors qu’il y a un petit côté King Crimson des débuts qui se profile devant nous. Merveilleux ! Il ne faudrait pas oublier d’ajouter un côté Beatles modernisé à la manière Spock’s Beard. Ecoutez le sublime « Money, It’s Pure Evil ». Il vous fera frissonner de bonheur vous entraînant dans une spirale infernale. C’est que nos quatre lascars n’ont pas leur pareil pour concocter des ambiances irrésistibles sans céder à une quelconque sirène.

Ils portent un soin particulier aux arrangements. C’est ainsi qu’ils se sont adjoint sur certains titres un quatuor à cordes ou de cuivres, et même un orchestre pour donner encore plus de volume quand c’est nécessaire. Mais ils n’en ont jamais abusé.

Tout est bon dans cet opus, d’un bout à l’autre. Mais si vous hésitez encore, tendez l’oreille à ce « The Evils Of Rock & Roll » et vous succomberez sans nul doute. Il y a là tout d’un grand Alice Cooper du début des seventies, sans compromis. Et puis, que dire de cet explosif « Race With Time, très puissant vocalement et dont le guitariste a, sur le final, du Harrison dans les veines.

Sans préjuger de la qualité de leurs précédentes productions que je ne connais pas, je peux vous dire que ce nouvel opus est une grande claque en pleine figure, un album à ne manquer sous aucun prétexte si vous aimez le rock aux tons heavy, les Beatles de l’album blanc, l’Electric Light Orchestra des débuts ou Spock’s Beard. Foncez vite chez votre disquaire !

Pays: US
Custard Records 8249-600041
Sortie: 2008/08/12

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