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VINES (The) – Winning Days

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Groupe australien composé de Craig Nicholls, voix, guitares, percussions, moog, Patrick Matthews, basse, piano, synthés, Ryan Griffiths, guitares, et Hamish Rosser, batterie et percussions, The Vines en sont à leur deuxième album. Les compositions sont toutes de Craig Nicholls, sauf « She’s Got Something To Say To Me », où il se fait aider par Patrick Matthews. L’album est produit par Rob Schnapf.

Encensés par la critique anglaise à la sortie de leur premier album, « Highly Evolved », The Vines ont la lourde tâche de confirmer avec « Winning Days ». Le premier titre, « Ride », ressemble à ce que faisait Nirvana. Les Aussies jouent ici un excellent garage rock teinté de post-grunge.

« Animal Machine » est aussi une chanson assez sombre imprégnée de l’esprit des nineties, tandis que « TV Pro » est un bon titre très musclé qui oscille entre les influences des nineties et des sixties. D’après Craig Nicholls, il pourrait montrer la voie pour le futur … « Autumn Shade II », acoustique et très doux, rappelle « Autumn Shade » de « Highly Evolved », mais surtout la priorité donnée à la mélodie par les Fab Four. On ne peut en effet pas éluder la ressemblance avec les « Beatles » sur ce titre … et quelques autres.

Ce côté mélodique se retrouve même sur le mid tempo très dépouillé, « Evil Town ». Ici, l’accent est mis sur la batterie et la guitare. Le chant de Craig Nicholls semble toujours proche de la rupture mais c’est justement cela qui donne son caractère particulier à leur musique par moments très crue. « Winning Days » pourrait être signée The Beach Boys tant les harmonies vocales sont soignées. Et on plonge décidément dans le sixties revival, quelque part entre Beatles et Beach Boys, avec « She’s Got Something To Say To Me ».

Remarquablement ponctuée par la batterie très sobre de Hamish Rosser, « Rainfall », qui apporte une très grande fraîcheur, est aussi doté d’une très belle mélodie, de même que « Amnesia », qui est un titre aérien et hypnotique vraiment magnifique. La ballade acoustique country rock du début de « Sun Child » vire rapidement vers une musique électrique plus musclée avec un très bon solo de guitare. « Fuck The World » (quelle hypocrisie d’utiliser les initiales !) boucle la boucle en revenant à une musique heavy environmental garage noisy post-grunge (eh oui, c’est un très long néologisme !) qui se termine en apothéose.

On peut facilement le déduire du texte, ce CD se caractérise par une dualité d’influences entre les sixties et les nineties, comme si The Vines étaient déjà à la croisée des chemins. Annoncé comme le nouveau Cobain, ce qu’il n’est pas, Craig Nicholls doit-il pour autant être jeté aux oubliettes ? Certainement pas. Ses compositions sont très variées et, même s’il doit encore davantage mettre l’accent sur sa propre personnalité, il possède déjà un style personnel incontestable.

Sur cet album, The Vines mettent plus l’accent sur l’ambiance des morceaux que sur leur aspect percutant. C’est sans doute cela qui introduit une certaine confusion. Cela va sans doute faire perdre aux Australiens une partie de leur audience, ce qu’ils ne méritent pas. Pourquoi n’auraient-ils pas le droit d’évoluer vers une musique différente ?

Les titres :

  1. « Ride »
  2. « Animal Machine »
  3. « TV Pro »
  4. « Autumn Shade II »
  5. « Evil Town »
  6. « Winning Days »
  7. « She’s Got Something To Say To Me »
  8. « Rainfall »
  9. « Amnesia »
  10. « Sun Child »
  11. « FTW »

Pays: AU
Capitol EMI 7243 5 97709 2 5
Sortie: 2004/03/23

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