ZIP TANG – Luminiferous Ether
Zip Tang est né de la rencontre du guitariste Perry Merritt et du bassiste Richard Wolfe lors d’une jam session durant l’été 2003. Originaires de Chicago, ils ont été influencés durant leur enfance par le rock progressif des seventies. Plus tard, ils rencontrent le batteur Fred Faller qui lui a été marqué par le jazz-rock. Parmi les relations de ce dernier, il y a le saxophoniste, claviériste et chanteur Marcus Padgett qui vient du jazz. Il rejoint le groupe. Zip Tang, qui s’appelait alors RPM, commence par jouer des titres de Steely Dan, Santana, Phish, The Allman Brothers, Jeff Beck, et Yes. Enfin, ils finissent par se dire que ce serait pas mal d’écrire leurs propres titres.
Le résultat de leurs cogitations est ce premier album sorti en 2007. Imprégné de jazz-rock, cet opus nous dévoile des musiciens à l’inspiration bouillonnante. On sent bien qu’ils ont une fameuse expérience des jams. Techniquement, ils sont très doués. En plus, trois d’entre eux chantent (Marcus, Perry et Rick), ce qui donne à l’ensemble une fameuse assise vocale, mais également une bonne diversité.
Leurs influences sont à chercher du côté du Van der Graaf Generator et de King Crimson. Voilà qui est bien marqué par « Missed The Beginning » qui a le groove du roi pourpre, mais qui est baigné d’une expérimentation très VDGG marquée par les interventions du saxo. Il y a aussi chez eux un petit quelque chose qui rappelle les ambiances des grands albums d’Emerson, Lake & Palmer. Justement, ils terminent cet opus par la reprise du fameux « Tarkus ». Ils le font avec brio. La seule chose qu’on pourrait leur reprocher est qu’ils apportent peu de choses au morceau, leur reprise étant d’une grande fidélité avec l’original, excepté que les parties de claviers sont ici réparties entre saxo, guitare et claviers. Le chant est lui très proche de celui de Greg Lake. Hasard ou non, c’est ici le bassiste qui chante. En tout cas, il fallait oser reprendre une telle pièce et ils le réussissent haut la main.
Une des pièces maîtresses est ce « Doctor Plush » durant lequel les frissons vous gagneront immanquablement tant les ambiances y sont ciselées à merveille. Une grande intensité se dégage de ce titre long et varié qui permet aux musiciens de démontrer leur savoir-faire tout en y glissant un peu de tons floydiens.
Voilà un premier album qui régalera sans aucun doute les amateurs de King Crimson, Emerson, Lake & Palmer, Van der Graaf Generator voire Frank Zappa. Il leur est même vivement conseillé tant sa qualité est grande. Zip Tang est sans nul doute un nom à retenir !
Pays: US
auto-production
Sortie: 2007