CD/DVDChroniques

WAINWRIGHT III, Loudon – Recovery

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Vous connaissez Loudon Wainwright III ? Moi, je dois bien avouer qu’avant d’écouter ceci, j’ignorais tout de son existence, inculte que je suis ! Je dis bien inculte parce que le bonhomme possède tout de même une fameuse carte de visite. Rendez vous compte, ce touche-à-tout né en 1947 en Caroline du Nord, est à la fois auteur-compositeur-interprète, acteur et humoriste. « Recovery » est en fait son 23e album (en comptant les albums live et BBC sessions). Il a aussi chanté avec des gens tels que John Hiatt, et participé à l’enregistrement de « Beat the retreat, songs by Richard Thompson », album d’hommage de nombreux artistes au grand folkeux britannique, leader historique de Fairport Convention.

Côté filmographie, il fut le Capitaine Calvin Spalding, dans 3 épisodes de « M.A.S.H. » en 1975, mais aussi Jerome dans 2 épisodes d’« Ally Mc Beal » en 2002. Il a aussi joué dans « Big Fish » en 2003 et dans « G Force », film en production qui doit sortir cette année et dans lequel il joue le rôle de Grandpa Goodman. Il a aussi composé (à l’instar de Richard Thompson) plusieurs musiques de film dont celle de « The Aviator » en 2004, film dans lequel il joue. J’en passe et des meilleures…

Côté vie privée, il fut l’époux de Kate Mc Garrigle, chanteuse folk canadienne avec qui il a eu deux enfants « songwriters » comme papa, Martha Wainwright et Rufus Wainwright, celui qui chante « Hallelujah » sur la B.O. de Shrek (enfin sur le cd, dans le film, c’est à la version de John Cale qu’on a droit !). Rufus est également acteur.

Parlons tout de même de l’album ! En fait ce n’est pas tout à fait un nouvel album, il s’agit d’une série de nouvelles interprétations de titres issus des trois premiers albums de Loudon : « Loudon Wainwright », « Album II » et « Album III ». Ne connaissant pas ces œuvres paraît-il excellentes (et que je vais m’empresser de me procurer), c’est en profane que je vous écrit. Possédant peu d’informations sur les participants, je me contenterai de les énumérer :

  • Loudon (bien sûr) : chant, guitare, banjo
  • Patrick Warren : claviers
  • David Piltch : basse
  • Jay Bellerose : batterie
  • Greg Leisz : guitare

Loudon est de fait un vrai « songwriter », au fil des chansons, l’auditeur pense tour à tour à Cat Stevens, à Neil Young, à Jeff Buckley et son père Tim, mais surtout à George Harrison et Bob Dylan. A ce propos, si les Travelling Wilburys décidaient de se reformer, voici un bon candidat pour remplacer le grand George (ou le tout aussi regretté Roy Orbison).

Nous sommes donc en présence d’une suite de chansons assez courtes, avec un accompagnement principal tantôt de banjo, tantôt de guitare, tantôt de piano. Ces arrangements donnent à cette série de ballades un côté varié. On ne se lasse donc pas à l’écoute et quand « Man who couldn’t cry », qui clôture l’album, se termine, c’est avec plaisir qu’on laisse le tout redémarrer.

Un petit côté Country vers la fin du disque surtout sur « Say that you love me », slide-guitar bien sentie qui rappelle le récent « Raising Sand » de Robert Plant & Alison Krauss. Pas étonnant au fond puisque Greg Leisz joue aussi sur l’album du duo produit par T-Bone Burnett. Le titre suivant, « Old Friend », a un petit côté Velvet Underground, vous savez le superbe troisième album, l’éponyme, celui que ça m’écorche un peu de qualifier de superbe parce que c’est celui qui est sorti après que le grand méchant Lou ait luxé l’immense John Cale du groupe. Geste aussi inqualifiable qu’incompréhensible. N’empêche, il est superbe cet album de VU, et la chanson de Loudon l’est également.

Il a le bon goût d’ajouter du violon sur « Man who couldn’t cry » qui suit, histoire de souligner aussi l’importance de John le gallois dans le « Métro de Velours » ? (qui sait ?). Je ne vous décrirai pas tous les autres morceaux séparément, j’ai été assez long ! Quelques titres à épingler : « School Days », un classique de Loudon très dylanesque, « Motel Blues », tout aussi Dylan avec une petite touche nostalgique qui rappelle l’époque de l’écriture de la chanson « I’ll write a song for you, I’ll put on my new LP », « New Paint », très belle ballade qui rappelle la grande époque de Cat Stevens, et « Be careful there’s a baby in the house », un blues bien plaintif.

Voilà un petit bijou donc, auquel j’attribuerai un quatre étoiles que je trouve moi-même bien sévère, mais bon, il ne s’agit pas d’un véritable nouvel album mais d’une compilation de reprises, à la manière du « New light through old windows » de Chris Rea. Reste à découvrir le reste de l’œuvre de ce (visiblement) grand monsieur.

Pays: US
Yep Roc Records YEP ROC CD-YEP-2181
Sortie: 2008/08/19

Laisser un commentaire

Music In Belgium