TANGENT (The) – The music that died alone
Au départ, cet album devait être le premier opus solo de Andy Tillison (Parallel or 90 Degrees). Pour son projet, Andy a fait appel à quelques pointures du rock progressif. Il s’est ainsi entouré de Roine Stolt (The Flower Kings) aux guitares et chant, David Jackson (Van der Graaf Generator) au saxophone et à la flûte, sa collègue Sam Baine de PO90° au piano, Zoltan Csórsz à la batterie et Jonas Reingold à la basse (tous deux The Flower Kings) et Guy Manning aux guitares acoustiques, à la mandoline et au chant. Andy s’occupe comme de bien entendu des claviers et du chant principal. Avouer qu’il y a là du beau monde! Le projet pris de l’ampleur, les musiciens s’impliquant de plus en plus. Il fut alors décidé que cela deviendrait l’album d’un super-groupe qui fut baptisé The Tangent.
L’album est composé de quatre morceaux dont certains sont subdivisés en différents tableaux. Le premier « In darkest dreams » démontre la pléthore de talents au sein de ce projet. Le titre est divisé en huit parties toutes aussi belles les unes que les autres. On ressent bien sûr les compositions de Andy Tillison et donc le son PO90°, mais l’implication des autres donne des couleurs allant de Van der Graaf Generator à The Flower Kings. La musique est variée, les breaks nombreux, les contre-breaks tout autant. L’influence de Yes rôde comme de bien entendu.
« The Canterbury sequence » est divisé en trois parties toutes rendant hommage au mouvement musical du même nom qui berça, et berce encore, le jazz-rock. Les racines sont celles de groupes comme Soft Machine, Caravan et Hatfield & the North dont « Choas at the Greasy Spoon » est repris ici. Ce morceau nous donne l’occasion de relever le grand talent du bassiste des Flower Kings. Jonas Reingold pourrait bien être un des meilleurs bassistes actuels. C’était déjà frappant sur le dernier opus des FK « Unfold The Future« .
Un peu isolé du reste car en une seule partie, « Up-hill from here » sonne plus comme un titre de Parallel or 90 Degrees. Il semble que ce soit le morceau dans lequel les différents musiciens se soient le moins impliqués. Ce qui n’enlève rien à sa qualité! Roine Stolt y met une super ambiance lors de son solo. David Gilmour n’est pas loin.
On terminera avec une pièce en quatre actes intitulée « The music that died alone » comme le titre de cet album. Début assez classique au piano pour Sam Baine. Il vire ensuite au jazz. La musique de PO90° prend à nouveau le dessus. Le final se fera tout en douceur avec le sax de David Jackson égrenant ses quelques notes mortelles.
En guise de conclusion, nous sommes bien obligé de constater que là où passe Roine Stolt, on a chaque fois affaire à des projets de très très haut niveau. Regardez Transatlantic et peu de temps avant cet opus Kaipa et son superbe « Keyholder« . Si vous aimez tous ces projets, les Flower Kings, Parallel or 90 Degrees ou Yes, vous devez écouter cet album. Encore une chose, la peinture reprise sur le livret, par ailleurs très soigné, est splendide. Elle est d’un certain Ed Unitsky.
The Tangent passeront par le Spirit of 66 au second semestre de cette année 2004. Un concert à ne pas manquer ! Gardez un oeil sur notre agenda.
Pays: GB
InsideOut 6 93723 65992 3
Sortie: 2003/10/07