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RARE BIRD – Born Again

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Après « Somebody’s Watching », Rare Bird subit à nouveau une hémorragie. Finalement, il ne reste que Steve Gould et Dave Kaffinetti comme membres originaux, et le batteur Fred Kelly déjà présent sur le précédent opus. C’est sans doute pour cela que l’image du dos ne représente qu’eux trois.

Le bassiste Nic Potter (Van der Graaf Generator) est parti. Il est remplacé par Andy Rae. Exit aussi le guitariste Andy Curtis. On pourrait alors penser qu’ils reviennent à leurs débuts, un groupe sans guitariste. Au vu du titre, « Born Again », cela serait logique. Et bien non ! Les guitares sont bien là, jouées par Steve Gould lui-même. Musicalement, c’est encore différent de « Somebody’s Watching ». Ils affichent de moins en moins de personnalité, se noyant dans une insipidité croissante. Pas étonnant que la carrière du groupe se soit arrêtée après cet opus.

A sa sortie, ils décident de promouvoir l’album en diffusant « Diamonds » comme un single, sur disque souple offert avec le Melody Maker en juin 1974. Je ne sais si cela a pris, mais ce titre plutôt fade est une des preuves de leur incapacité à retrouver une identité. Ils font déjà ce qu’on appellera bien plus tard du Classic Rock, mais le leur est franchement déjà devenu sans intérêt avant l’heure. Le seul titre à tenter de rappeler leurs débuts, c’est « Peace of Mind », une chanson sans guitare au début, mais avec un Hammond bien présent et un jeu de voix plus important. La guitare vient ensuite, mais reste en retrait de l’orgue. Dans une moindre mesure, « Last Tango in Belulah » rappelle aussi leurs débuts, mais elle se tire un peu en longueur.

Deux bonus sont présents sur cette réédition courageuse d’Esoteric Recordings. Il s’agit des deux faces de leur tout dernier single, « Don’t Be Afraid » et « Passin’ Through », sorti au début de l’année 1975. Plutôt anecdotique qu’intéressant.

Ce dernier album studio de Rare Bird est un véritable échec. Plus ils avançaient, plus ils reculaient. Il était franchement grand temps qu’ils arrêtent, et c’est que qu’ils ont enfin compris. A moins d’être fan indécrottable, cette rondelle est à éviter. Ils auraient dû l’appeler « Finaly Dead ».

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2092
Sortie: 2008/12/01 (réédition, original 1974)

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