MESSIAH’S KISS – Metal
Composé de Mike Tirelli (Holy Mother Star), chant, Goerg Kraft, guitares, Alexander Hitz, guitares, Wayne Banks, basse, et Eckhard Ostra, batterie, le groupe allemand Messiah’s Kiss joue un heavy metal classique qui ressemble un peu à celui des Anglais Iron Maiden et Judas Priest et des Allemands Accept.
Nikolo Kotzev (Nostradamus) assure la production de l’album. Le groupe a sorti un bon premier disque en 2002, « No Prayer For The Dying ». Ils ont assuré la première partie lors de la tournée de Doro Pesch dans onze pays en 2002.
« Execrate » constitue une courte mise en train qui ne laisse pas présager de la qualité de la suite. Cela ressemble à de la musique religieuse et ce n’est vraiment pas le genre de la maison. Dès « Uncaging Rebellion », on entre dans un autre contexte et on se rend compte qu’ils sont loin d’être manchots et que le chanteur est excellent.
« Believer » confirme cette excellente impression et constitue le fleuron du début de l’album, sous l’impulsion des riffs ravageurs des guitaristes, bien soutenus par la section rythmique. « Metal ‘til We Die » fait tomber la pression d’un cran sans pour autant faire tache dans l’ensemble. Son mid tempo apporte même un peu de variété.
Les pulsations remontent avec « Fight Or Fall » qui fait dans le heavy pur et procure une autre alternative à l’album. « Holy Waters » débute comme un défilé de troupe à la germanique, pour bifurquer ensuite vers un metal à la Deep Purple mais en nettement plus lourd. Ce n’est pas le meilleur titre de l’album, loin s’en faut.
« Angels » est nettement plus intéressant par son rythme bien marqué et la variété de la mélodie. Eckhard Ostra y démontre tout son savoir-faire aux tambours. « Hell Or Victory » est un long morceau qui déménage et ne s’embarrasse pas de fioritures.
Par son approche plus lente, « Tears In The Rain » apporte aussi un côté plus versatile fort bienvenu. Il y a là une voix additionnelle extraordinaire, celle de la Bulgare Amalia. « Run And Hide » renoue avec le hard rock traditionnel et la section rythmique se distingue une fois de plus pour soutenir l’édifice. « Road To Exxtasy », toujours dans le style « je joue beaucoup plus vite que toi et je te le prouve », va faire plaisir aux noctambules. La voix de Mike Tirelli est de nouveau bien mise en évidence et c’est justice car elle ne faiblit pas tout au long de l’album, qui la met pourtant à rude épreuve.
« Blackhawk » commence comme un death metal mais vire rapidement vers un festival de riffs de guitares où Goerg Kraft et Alexander Hitz rivalisent d’adresse sur un mid tempo majestueux et très musclé. « The Edge Of Eternity » ressemble à s’y méprendre à un morceau de Judas Priest. Enfin, « Dog Idols » est un festival de respirations et de grognements de chiens dont je vois mal l’intérêt. Un rituel, sans doute. J’aime pas les combats de chiens.
Mais dans l’ensemble, c’est un bon album de heavy metal traditionnel très bien joué et surtout chanté. Il devrait plaire sans problème aux amateurs du genre. Un mot de la pochette pour en souligner l’aspect irrespectueux et irrévérencieux voire choquant pour certains.
Les titres :
- « Execrate »
- « Uncaging Rebellion »
- « Believer »
- « Metal ‘til We Die »
- « Fight Or Fall »
- « Holy Waters »
- « Angels »
- « Hell Or Victory »
- « Tears In The Rain »
- « Run And Hide »
- « Road To Exxtasy »
- « Blackhawk »
- « The Edge Of Eternity »
- « Dog Idols »
Pays: DE
Steamhammer / SPV 80000671 085-69542
Sortie: 2004/04/26