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ORFORD, Martin – The Old Road

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Durant les dix dernières années, IQ ne nous aura fourni que deux albums studio dont le dernier, « Dark Matter« , est sorti en 2004. Les fans sont donc impatients. Ils seront récompensés l’année prochaine avec l’arrivée annoncée du nouvel opus. Mais ce sera sans Martin Orford, le claviériste originel du groupe qui s’est retiré en 2007. Retiré de IQ ne voulait pas dire qu’il n’enregistrerait plus, et à l’écoute de cet album solo on ne peut que se réjouir de sa sortie.

Les fans de IQ vont être aux anges. Le disque a tout d’un album studio du groupe anglais. Son guitariste Mike Holmes est même venu donner un coup de main à son ancien compère. Loin d’être le seul invité, on retrouve au fil des morceaux des gens comme Gary Chandler (Jadis), Nick D’Virgilio (Spock’s Beard, Genesis, Tears For Fears), Andy Edwards (IQ), Dave Meros (Spock’s Beard), John Mitchell (Arena, Kino, etc), Steve Thorne et le légendaire John Wetton dont la liste des groupes auxquels il a participé serait bien trop longue à énumérer ici.

Martin Orford assure le chant sur « Grand Designs » qui a tout d’un IQ des années 80. L’instrumental « Power And Speed » déploie une puissance décuplée par la section rythmique de Spock’s Beard, c’est-à-dire l’époustouflant Nick D’Virgilio mais aussi le bassiste Dave Meros, très incisif. Les tons sont imbibés de Genesis, époque post-Gabriel mais toujours Hackett. David Longdom assure le chant de « Ray of Hope », presque une ballade soutenue par une guitare acoustique et un chant proche de Wetton, sans en avoir la profondeur, et avec un petit grain Collins.

John Wetton débarque sur « Take It To The Sun ». Impossible de manquer sa voix caractéristique. Il y tient aussi la basse à la place de Dave Meros, qui est présent sur quasi tous les titres. Quand on sait qu’il y a aussi John Mitchell et qu’Orford et lui accompagnent souvent Wetton, on n’est pas étonné que ce morceau transpire les albums solos de ce dernier ou encore Asia. Les tons sont donc plus rock années 80 que progressif.

Martin Orford s’est réservé son « Prelude », un court instrumental où lui seul est présent au piano. La pièce prend une ampleur de Classique. C’est plus une respiration avec la seconde partie de l’album.

Orford aux chant et claviers, Wetton à la basse, et presque tous les invités sont de la partie pour le morceau titulaire qui mélange les ambiances, allant jusqu’à introduire des moments de folk celtique ou irlandais. Tout cela transpire le Camel, le Genesis, l’IQ avec un zeste d’Asia et d’Iona. Pour « Out In The Darkness », c’est Steve Thorne qui prend à son compte le chant. C’est l’occasion de se rendre compte combien la voix de ce bonhomme est splendide. Si vous ne le connaissez pas encore, penchez-vous sur ses albums solos (voir nos chroniques), vous ne serez pas déçus ! L’ambiance est ici plus tournée vers Yes, entre symphonisme et travail vocal raffiné avec une basse sautillante.

Wetton revient avec « The Time And The Season ». Plus rock que prog dans sa première moitié et l’inverse ensuite, cela groove ferme. Il faut dire qu’avec Meros à la basse et D’Virgilio à la batterie, on ne risque pas de s’ennuyer. Le synthé de Martin virevolte, la voix de John nous cajole. Les percussions tendent des ambiances mystérieuses. « Endgame » termine le CD tout en mélodie, histoire de nous cajoler et de nous donner l’envie d’en obtenir un peu plus. Justement, le nouvel IQ arrivera bientôt.

Cet album de Martin Orford régalera tous les fans de IQ. Il ne faut pas le manquer. De plus, Martin est quelque peu désabusé par la manière dont les albums sont piratés. Lui qui a son propre label (GEP), il en subit les conséquences financières. Il a même pensé tout arrêter. Aussi, pour que cela n’arrive pas, car sûr qu’il a encore quelque chose à nous dire, n’hésitez pas à acheter son album, vous ne sera pas déçu.

Pays: GB
Giant electric pea GEPCD1037
Sortie: 2008/10/27

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