TREAT (The) – Phonography

Avec « Phonography », The Treat réalise un second album très varié, puisant majoritairement ses influences dans les seventies mais sans omettre d’autres azimuts. Ce power trio d’Oxford propose un néo-classic rock de qualité, un groove prenant assise sur des riffs hérités des grands groupes de l’ère ‘70. Fondé en 2001 par le chanteur et guitariste Mike Hyder, ce dernier se dit inspiré par Jimmy Page, Keith Richards, Bowie, The Beatles, Foo Fighters, Soundgarden, Zappa, Green Day, etc… Dom Lash, bassiste et claviériste, a rejoint The Treat en 2002 et cite parmi ses musiciens favoris Robert Fripp, George Clinton, Cecil Taylor, Charlie Parker & Napalm Death. La batteur David Hart complète le tableau depuis 2005 et apporte en outre une coloration variée en jouant d’autres instruments tels que le mélodica, le djembe, la clarinette basse, le Glockenspiel. Amateur de musique progressive, de heavy metal et de musique ethnique, il nomme Yes, Magnum, Rammstein, la musique Qawwali du Pakistan et Jacques Brel comme autant de sources d’inspiration.

« Fanfare for the king » démarre avec une intro d’une minute à la guitare, très typée, avant de s’emballer sur un rythme convainquant, très 70’s. Un morceau parfait pour ouvrir un album. « Make you crawl », très enlevé, n’est pas sans rappeler Soundgarden et Queens of the stone age. « The deathday party » est plus calme, bercé dans un groove imparable, servi par une section qui l’est tout autant. Hyder se révèle un bon chanteur, puissant mais conscient de ses limites. « Bolivian Diary » aurait pu figurer sur « Zeppelin III », mais les paroles de Mike Hyder sont plus engagées politiquement et ne manquent pas d’intérêt. On se situe dans l’esprit de groupes tels que le Who, Pearl Jam, Jam, Clash, … avec des réminiscences sur le plan musical de Led Zeppelin, Pink Floyd et même Black Sabbath. « Roaming » et « Too late » tout comme « Clutching At Jagged Glass » sont assez nerveux. « Roaming » ouvre en sonnant comme le Uriah Heep de « Demons and wizards » et continue sur une mélodie simple mais accrocheuse et se révèle être un des meilleurs titres de l’album. L’acoustique « Meadowland » charme par sa fraîcheur et sa mélodie et est un autre morceau marquant de « Phonography ». Le blues qui lui succède reste assez traditionnel, tout en slide, mais tient la route sans toutefois apporter une touche originale ou plus moderne. « Effervescence », le seul instrumental de l’album avec le très court morceau caché en fin de CD, dévoile une flûte alternant avec la guitare et enchaîne des climats différents avant de terminer en force. « Black cat whites » sonne très anglais et les Nits ne le renieraient pas, tout comme les Kinks de « Misfits ».

Au final, un excellent album de rock énergique, résultat d’un mix de divers styles et influences, présentant d’excellentes compositions, assez variées et avec des mélodies très accrocheuses, le tout dans une unité de ton qui donne sa couleur à l’ensemble. Et, en plus, « Phonography », œuvre de jeunesse fraîche, fougueuse et riche, laisse préjuger d’un potentiel non épuisé chez ce groupe. Un groupe avec une personnalité certaine, à suivre, assurément. Long live rock !

Musiciens :

• Mike Hyder – Guitare et chant
• Dom Lash – Basse et claviers
• David Hart – Batterie

Liste des morceaux :

1. Fanfare For the King
2. Make You Crawl
3. The Deathday Parties
4. Bolivian Diary
5. Roaming
6. Meadowland
7. Haitian Morning Dress
8. Too Late
9. Clutching At Jagged Glass
10. Effervescence
11. Black Cat Whites
12. Erased
13. Track 13

Pays: GB
Rockular Recordings RRT02
Sortie: 2008/09/29