CD/DVDChroniques

QUINTESSENCE – Indweller

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Après le festival de Woodstock, une part du grand public se détourne progressivement de l’idéal Hippy et de sa musique. La Grande-Bretagne, qui n’est pas à l’origine de ce mouvement, suit plus fortement encore cette évolution. Formation anglaise du genre, Quintessence en subit automatiquement les effets, les demandes de prestations en concert devenant aussi moins régulières.

Pour plus d’informations sur le groupe, je renvoie le lecteur à la chronique de leur second album, « Self », réédité cette année.

Enregistré en 1972, « Indweller » est le dernier album de Quintessence. A l’époque, cette formation, dont le premier album date de 1969, n’en a plus que pour quelques mois d’existence. Deux de ses membres originaux viennent d’ailleurs de se faire virer.

Par rapport à « Self », « Indweller » marque une évolution certaine mais respire malgré tout la fin de carrière. La part la plus excessive et la plus irritante, celle réservée aux incantations et aux grandes déclarations d’amour, s’est un peu réduite tant en quantité qu’en ampleur. « Jesus My Life », « Holy Roller », « Sai Baba », « Mother of the Universe » sont les rescapés du genre.

En dehors de celles-là, on découvre que la force réelle du quatuor réside dans sa capacité à travailler les climats. Le psychédélisme de haut vol dans lequel il se meut alors met pleinement sa musique en valeur. La finesse du jeu des instrumentistes renforce encore le propos et parvient même à transcender certaines compositions. La proximité avec le Quicksilver Messenger Service dominé par Dino Valenti (« Just for Love » et « What about Me ») ressort au travers de pièces formidables comme « Butterfly Music », « It’s All the Same » et « On the Other Side of the Wall ». Dans cet univers aux saveurs californiennes, la flûte de Ron Rothfield fait merveille.

Deux autres titres bien chaloupés, « Dedication » et « Bliss Trip », sont bercés par les sonorités du sitar, de la flûte et des percussions. Ils respirent les senteurs du nord de l’Inde et du Népal, … ou les lieux de rendez-vous enfumés et éthérés de San Francisco.

En restant sur les Iles, malgré ses qualités, le psychédélisme importé de Quintessence ne pouvait que mourir. S’il y avait pensé, s’il l’avait voulu, son avenir n’aurait-il pu se situer dans la nouvelle ligne du Space Rock avec Khan, Gong, Steve Hillage et Ozric Tentacles ?

Parmi ces onze titres (37’47), neuf ont été composés par Quintessence, deux par son gourou :

  1. « Jesus My Live » (Swami Sri Ambikananda) (3’38)
  2. « Butterfly Music » (1’02)
  3. « It’s All the Same » (7’04)
  4. « Indweller » (2’29)
  5. « Holy Roller » (4’12)
  6. « Portable Realm » (1’29)
  7. « Sai Baba » (Swami Sri Ambikananda) (3’24)
  8. « On the Other Side of the Wall » (3’35)
  9. « Dedication » (2’44)
  10. « Bliss Trip » (6’19)
  11. « Mother of the Universe » (1’45)

Le groupe :

  • « Raja Ram » Ron Rothfield : Flûtes, Piano, Percussions & Vocals
  • Allan Mostert : Guitares & Sitar
  • « Sambhu Babaji » Richard Vaughn : Basse & Guitare acoustique
  • Jake Milton : Batterie & Percussions

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC2089
Sortie: 2008/10/27 (réédition, original 1972)

Laisser un commentaire

Music In Belgium