SECRET MACHINES – Secret Machines
Après « Ten Silver Drops« sorti en 2006, le groupe new-yorkais Secret Machines nous revient avec un album éponyme. C’est aussi leur premier album depuis le départ en 2007 du guitariste Benjamin Curtis. Il a été remplacé par un certain Phil Karnats.
La production de ce nouvel opus a été réalisée par le groupe lui-même avec l’aide de Brandon Mason. Pas de doute, ils restent influencés par des gens tels Archive. Cela se ressent dans le groove qui se dégage de titres comme ce « Atomic Heels » ou encore « Last Believer, Drop Dead » à la basse groovante et à la batterie hypnotique. Le chant de Brandon Curtis possède aussi un peu de Pink Floyd dans les veines, celui des débuts. Les voix sont bien présentes tout au long de l’album.
En écoutant « Have I Run Out », on ne peut que constater la filiation avec Archive. La batterie de Josh Garza imprime une rythmique répétitive pesante alors que le chant a des petits airs de Beatles. Pendant ce temps, la guitare se déchire. Ils ont aussi gardé leur côté Kraftwerk qui s’épanche sur « Underneath The Concrete ». Evidemment, avec eux la batterie est tout autre qu’avec le groupe allemand. Aucune comparaison possible, de ce côté Secret Machines fait bien mieux !
Plus pop sera « Now You’re Gone ». Voilà qui pourrait leur apporter un hit, même si c’est loin d’être le meilleur morceau de la rondelle. Les percussions sont peut-être ici un peu envahissantes, tout comme la guitare sur la fin. « The Walls Are Starting To Crack » sera bien plus captivant. Tout d’abord, il débute en douceur. Ensuite, les tons montent avec les voix pour prendre une ampleur incroyable. L’alternance entre moments mélodiques et doux (avec guitare acoustique) et puissance sublimera le titre. Une débauche de percussions et effets baignera le passage central avant de s’envoler sur des tons floydiens à la mélodie transcendante.
Guitare aérienne et chant lointain pour « I Never Thought To Ask » qui brille surtout par son dépouillement. « The Fire Is Waiting » débute dans un grand déchirement. Ensuite, ce sont des tons heavy qui nous accaparent. Après un moment de répit mystérieux, le chant prend la main et nous embarque à la manière d’un Roger Waters. Il sera suivi d’une finale qui monte en puissance tout en nous captivant.
Avec ce troisième album, Secret Machines se montre plus expérimental. Ils ont laissé de côté les belles envolées et les mélodies captivantes du précédent. Ils se montrent plus incisifs avec des rythmiques plus élaborées. Ils s’émancipent aussi un peu de leurs modèles. Les fans de Archive seront pourtant ravis et ceux de Pink Floyd y retrouveront des moments bien agréables.
Pays: US
V2 Records VVR1052022
Sortie: 2008/10/20