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WEB (The) – Fully Interlocking

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Voici quelques mois, la réédition de « Theraphosa Blondi » permettait de redécouvrir un groupe qui n’avait laissé que peu de traces dans les mémoires, The Web. Je renvoie le lecteur à cette chronique pour plus de détails les concernant.

Avec « Fully Interlocking », Esoteric Recordings revient en arrière et republie leur premier album sorti en 1968 et enregistré sous la houlette de Mike Vernon, déjà producteur à l’époque de John Mayall et de Ten Years After.

A l’écoute, « Fully Interlocking » ne manque pas de diversités et de couleurs, mais ne propose malheureusement rien de vraiment inoubliable au niveau des compositions. Sans la moindre hésitation, cet ouvrage aurait pu servir de fil conducteur à un bon show de Variété télévisée dans le courant des années 1960. De bout en bout, le chanteur John L. Watson apparaît en vedette dans un répertoire idéal pour lui et classique du genre. Incontestablement, l’homme ne manque de talent et dispose d’une riche palette vocale. Les amateurs de voix fortes et de trémolos seront particulièrement ravis. Autour de lui, chaque instrumentiste semble ne travailler que pour lui, sous son piédestal, apportant dans la discrétion ses compétences spécifiques et ses compositions.

Noyé dans cet ensemble chic pour costumes et cravates, « Green Side Up » est atypique. Cette seule pièce sans vocaux montre des musiciens libérés. Ils présentent un bon Jazz-Rock anglais, dynamique et bien foutu, teinté de Blues et plus proche des petits clubs.

Trois titres en bonus complètent cet ouvrage. Ils se révèlent plus intéressants que l’album original dans son ensemble. Le groupe apparaît plus libre, plus égalitaire, bien inspiré dans un registre qui lui convient : celui des reprises. Il le montrera plus tard sur « Theraphosa Blondi » avec la reprise époustouflante de « Sunshine of Your Love » de Cream.

Ici, « I’m a Man » et « God Bless the Child » sont de petites merveilles revisitées avec bonheur et originalité. Le chant, le saxophone, les guitares, les percussions nous offrent alors un bon bol d’air. Il faut d’ailleurs se rappeler que le titre de Steve Winwood est, à l’époque, tout récent. Il fait partie du répertoire du Spencer Davis Group et ne date que de l’année précédente. La fantastique version du Chicago Transit Authority n’est alors pas encore publiée.

En conclusion, « Fully Interlocking » pourra surtout satisfaire les amateurs de Variété anglaise des années 1960. Les autres éprouveront quelques difficultés à y trouver leur compte ; en effet, trois ou quatre titres intéressants, c’est peu.

Les titres (48’00) :

  1. « City of Darkness » (Edwards/Eaton) (3’07)
  2. « Harold Dubbleyew » (Harris/Eaton) (3’11)
  3. « Hatton Mill Morning » (Eaton) (3’49)
  4. « Green Side Up » (Harris) (2’01)
  5. « Wallpaper » (Harris/Eaton) (3’00)
  6. « Did You Die Four Years Ago Tonight ? » (Wright/Eaton) (2’11)
  7. « Watcha Kelele » (Edwards) (3’51)
  8. « Reverend J. McKinnon » (Eaton) (2’59)
  9. « Sunday Joint » (Wright/Eaton) (2’03)
  10. « War or Peace : Theme, East Meets West, Battle Scene, Conscience, Epilogue » (Nooman/Eaton/Wright/Beveridge) (9’42)
  11. « I’m a Man » (Miller/Winwood) (3’33) (*)
  12. « God Bless the Child » (5’00) (*)
  13. « To Love Somebody » (3’29) (*)

(*) en bonus

The Web :

    John L. Watson : Chant

  • Tom Harris : Saxophones & Flûtes
  • Tony Edwards : Guitare
  • John Eaton : Guitare
  • Dick Lee-Smith : Basse
  • Ken Beveridge : Percussions
  • Lennie Wright : Batterie & Percussions
    +

  • The London Symphony Orchestra
  • The Talk of the Town Brass Section
  • The London Choir

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC2080
Sortie: 2008/09/29

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