ABEL GANZ – Shooting Albatross
Le groupe écossais Abel Ganz nous revient enfin avec un nouvel album. On y trouve quelques invités de marque tel le chanteur Alan Reed (Pallas) et le guitariste Chris Fry (Magenta). Influencés par le rock progressif des grandes années, Abel Ganz nous offre un panel de couleurs allant du début des seventies au milieu des eighties, le tout dans une ambiance pourtant très moderne.
Quatre morceaux seulement sur cet opus. C’est dire s’ils sont de taille puisque l’ensemble dépasse l’heure. « Looking for a Platform » est imprégné de tons Yes. Les voix sont d’ailleurs un des éléments clés de ce titre. L’ensemble est composé de différents passages aux ambiances distinctes. A un moment, c’est le piano qui ira de son intervention mélancolique. A sa suite, on croirait écouter un Genesis de l’époque « Selling England By The Pound » avec une voix qui nous rappelle l’archange Gabriel. L’intensité des solos tant de guitares que des claviers nous fera atteindre le nirvana, nous replongeant dans le temps de ce progressif vintage.
La pièce épique « So Far » (plus de 23 minutes tout de même!) est un des moments forts de cette nouvelle rondelle. C’est ici que le chanteur de Pallas, Alan Reed, assure le chant principal reléguant le chanteur d’Abel Ganz, Hugh Carter, aux backing vocals. Mais comme tous deux ont une bien belle voix, le passage se fait sans anicroche. La guitare acoustique nous tisse un passage en dentelle, puis l’électrique prend le dessus pour un solo qui vous fera vibrer. Arrive alors Alan Reed et sa voix expressive à souhait. L’ambiance se tend peu à peu. Les tableaux alternent passant par un moment Camel qui régalera les fans. Le titre se terminera sur des couleurs Marillion de la première moitié des années 80. On le ressent particulièrement avec la chaleur des synthés et les tons du chant.
A sa suite, « Sheepish » est surtout tourné vers les eighties et IQ. Le chant est à nouveau assuré par Hugh Carter. Il est plus mélancolique, parfois lancinant. Claviers et guitares nous offrent des soli de toute beauté, à faire frémir les plus résistants. « Ventura » nous ramène, pour terminer ce bien bel album, sur les traces de « Selling England By The Pound ». Bizarrement, après un peu plus de 8 minutes c’est le blanc… Deux minutes plus tard, la musique revient emmenée par un violon. Non, ce n’est plus le même morceau, plutôt un bonus aux tons Genesis grande époque chanté par Phil Collins, tout en douceur veloutée.
Cet album est vivement conseillé aux amateurs de rock progressif aux couleurs seventies et un peu eighties. Si vous aimez Genesis, Yes, Camel, Pendragon, Pallas, IQ et Marillion époque Fish, vous allez vous régaler.
Pays: GB
Abel Music ARAG001CD
Sortie: 2008/04/02