HOBOTALK – Alone again or

« Alone again or » est le quatrième album de Hobotalk, après « Beauty in Madness », « Notes on Sunset », et plus récemment « Homesick for Nowhere » sorti à la fin 2007. Mais on ne peut pas parler d’Hobotalk sans évoquer son leader Marc Pilley, dont l’oeuvre est influencée par Tim Buckley, Tim Hardin, Tom Waits et Joni Mitchell.

Jusqu’ici le groupe n’a pas rencontré grand succès. « Alone again or » fera-t-il parler de lui? L’album s’ouvre sur « Mother Creation Cries » ritournelle plutôt étrange, chantée à l’harmonica. Sur « Love is hard to do » et ses accents chamaniques, le chant scandé évoque Bob Dylan, avec des intonations psychédéliques. Le voyage dans le temps se poursuit avec « Rise » un peu en retrait. « Hobo chang ha » est un morceau aussi destructuré musicalement que son titre. « White rabbits in the snow » rappelle très clairement la voix de Jim Morrison et l’orgue de Ray Manzarek, de manière peut être trop évidente. « All we know » semble être plus personnel.

Ce disque montre qu’il est difficile de se démarquer tant le filon folk rock semble exploité jusqu’à la corde par des prétendants plus ou moins doués. Toutefois, dès que Marc Pilley s’écarte des sentiers déjà battus en brèche par ses influences de poids, il devient un chanteur plutôt original, sincère et touchant, comme sur l’impeccable et très inspiré « Under the Spell of Love ». Toutefois, il y a souvent quelque chose d’un peu trop maniéré dans le chant de Marc Pilley, comme « Round and round » qui fait écho à la voix de Bono. C’est toute la différence entre une oeuvre personnelle et un exercice de style un peu bâclé qui ne parvient pas à laisser d’empreinte chez l’auditeur.

Pays: GB
Glitterhouse records GRCD690
Sortie: 2008/09/26