PALMER, Amanda – Who Killed Amanda Palmer
Amanda Palmer est une moitié du groupe The Dresden Dolls, groupe originaire de Boston. Elle nous propose ici son tout premier album solo avec l’aide de Ben Fold à la production. Le résultat est un petit bijou à ne manquer sous aucun prétexte !
Dès les premières notes de cet opus, on ressent la grandeur qui l’habite. Les tons auxquels nous avaient habitués les Sparks s’y trouvent aussi. Cela se sent particulièrement dans l’ambiance et le chant de « Astronaut » ou de « Run In The Family ». Il y a même un peu de Cockney Rebel dans tout cela. Amanda Palmer n’a pas son pareil pour créer les ambiances. Elle excelle dans la douceur mais aussi dans les moments explosifs.
Les titres de l’album nous sont contés comme si elle était l’actrice d’une pièce de théâtre avec ses différents tableaux plantant le décor de chaque partie de l’oeuvre, laquelle est d’ailleurs présentée en deux actes. Parfois elle nous offre un moment d’intimité chantant accompagnée de son seul piano. « Ampersand » en est un bel exemple. Seuls de légers arrangements de cordes le complètent, juste ce qu’il faut pour ce pas envahir ce moment intimiste. Vers la fin, la chanson prendra de l’ampleur, le chant se faisant plus incisif.
Amanda Palmer nous fera aussi penser à PJ Harvey avec des parties où la voix sera plus déchirante voire quasi distorsionnée. Bel exemple avec l’explosif « Leeds United ». Suit la douceur confondante d’un « Blake Says » empreint de mélancolie, laquelle est renforcée par un violoncelle. Elle s’est aussi inspirée de faits réels comme la fameuse tuerie de Columbine pour le titre « Strenght Through Music ».
« Guitar Hero », qui débute l’acte II, est une véritable explosion sonore qui nous liquéfiera de bonheur. Il est suivi par l’intimiste « Hard To Drive ». Elle y est accompagnée par une chorale de Nashville. Avec « What’s The Use Of Wond’rin? », elle se la joue « Mary Poppins ».
N’oublions pas non plus son fond punk rock. On le ressent bien sur « Oasis », mais ce titre a aussi du sixties dans les veines et notamment des tons Beach Boys. On la retrouve à nouveau seule avec son piano pour « The Point Of It All » (juste quelques cordes discrètes en supplément), l’occasion de se laisser séduire une fois de plus par sa superbe voix. « Another Year » ponctue l’album avec une ambiance intime et mélancolique. Une fois encore c’est un duo intense piano/chant.
Avec ce premier album solo, Amanda Palmer frappe fort. C’est un coup de maître ! Une réussite totale ! Un album qui allie toutes sortes d’influences afin de nous plonger dans une ambiance enivrante digne des grandes pièces épiques du rock. Ne rater pas cela !
Pays: US
Roadrunner Records
Sortie: 2008/09/15
Superbe découverte des moments totalement déjantés qui alternent avec d’autres dont les premiers plans vont du clair aux couleurs vives sur arrière-plan sombre, le tout arrosé d’une voix souvent caverneuse peu banale aux intonations provocantes à souhait.