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ODIN’S COURT – Deathanity

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Odin’s Court est un groupe américain formé en 2001 par le guitariste et chanteur Matt Brookins. Ils ont passé les deux premières années à chercher leur son tout en jouant des reprises de Classic Rock et de métal. En 2003, après que le batteur John Abella ait rejoint la formation, tout se met en place et ils sortent « Driven By Fate ». Durant les trois années qui suivent, ils sortiront un CD et un DVD en auto-financement. Aujourd’hui, le groupe a signé avec le label ProgRock Records qui possède déjà un fameux catalogue côté qualité. C’est dire si Odin’s Court a bien évolué et si ce nouvel opus « Deathanity » est d’une haute qualité.

Le groupe américain s’est d’ailleurs fait une réputation. Ils ont assuré des premières parties pour des gens tels Symphony X, Spock’s Beard, King’s X, Kamelot, Helloween, Enchant et j’en passe. Une de leurs influences est aussi Pink Floyd. Cela ne paraît pas évident à l’écoute de l’album tant il tire plus vers un métal progressif mélodique, mais quand on écoute bien certains arrangements on le remarque. Ils utilisent notamment un saxophone et des backing vocals qui sont imprégnés d’un « The Dark Side Of The Moon ». Loin de moi l’idée de dire qu’ils copient le Floyd. Que nenni ! Ils ont leur propre personnalité. D’ailleurs ce n’est pas la seule influence du groupe, Dream Theater, OSI, et même Tool, sont aussi parmi elles.

Ils déploient une belle énergie. Les guitares sont incisives. Elles sont deux avec les guitaristes Matt Brookins et Rick Pierpont. Les claviers de Savino Palumbo assurent des arrangements étoffés tout en laissant la six cordes à l’avant-plan. La section rythmique du bassiste Craig Jackson et du batteur John Abella déménage ferme à tel point qu’on peut la comparer à celle de Dream Theater. Quant au chant de Matt, il convient à merveille dans cet ensemble. Deux invités côté voix : Tom Englund de Evergrey et Tony Kakko de Sonata Arctica. Chapeau aussi pour les soli de guitares souvent affriolants.

Les trois premiers quarts de cet opus (ou les 9 premiers morceaux) sont particulièrement encourageants pour l’avenir du groupe. L’ensemble est d’une consistance incroyable ce qui montre leur maturité. L’énergie est constante et les compositions très fouillées. D’ailleurs les breaks et contre-breaks sont nombreux. Et puis, à eux seuls ces 9 morceaux représentent déjà un album.

Par contre le dernier quart (3 morceaux) paraît plus décousu, un peu comme un bonus. A défaut d’information sur le sujet, c’est le long blanc qui nous fait dire cela. Le groupe aime la musique classique. C’est ainsi qu’ils nous proposent une version toute personnelle du fameux « Hymne à la joie » de Beethoven. Savaient-ils en l’enregistrant qu’il s’agissait de l’hymne européen ? Des Américains jouant l’hymne européen, voilà qui est plutôt inhabituel.

Reste que côté artwork on reste sur notre faim, l’exemplaire de promotion se résumant à un CD sans aucun accompagnement. Il faut bien avouer que, pour assurer une bonne promotion, c’est un peu chiche. Dommage car on aurait aimé en découvrir plus… ProgRock Records nous avait habitué à mieux…

En résumé, avec ce nouvel album, Odin’s Court entre dans la cour des grands. Gageons même qu’ils vont encore progresser ce qui ne pourra que leur attirer encore plus de fans. Cela semble d’ailleurs bien parti. En attendant, les amateurs de Dream Theater, Symphony X, Spock’s Beard, Devin Townsend et Enchant devraient tendre l’oreille à cet opus.

Pays: US
ProgRock Records
Sortie: 2008/08/04

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