HAMILL, Claire – Love in the Afternoon

Trois ans après « Voices », un album profondément ancré dans le New-Age, Claire Hamill sortait « Love in the Afternoon ». L’album est réédité aujourd’hui par le label Esoteric Recordings avec deux bonus à la clef. Parmi les musiciens qui l’accompagnent, on trouve un certain Nick Magnus aux claviers, un gars qui a aussi joué avec Steve Hackett. Comme ingénieur du son, il y a John Acock qui a lui aussi travaillé avec Hackett.

Si cette fois Claire revient à un chant traditionnel, elle n’en demeure pas moins encore influencée par un New-Age proche d’Enya comme en témoigne les refrains du premier morceau « Glastonbury » sur lequel justement elle joue à nouveau de vocalises. Mais contrairement au côté aérien de l’album « Voices », le côté musical est plus rythmé et la mélodie s’incruste.

N’arrivant pas encore à s’extraire de l’empreinte de « Voices », elle repart parfois dans des vocalises sans fin comme avec « Crossing ». On voyage alors sur les chemins d’une musique d’ambiance à écouter en fond sonore. Pas de doute, on préférera « Calling to You », une véritable chanson mélancolique qui, même s’il y a des vocalises, possède une âme.

« Horses » est imprégné de tons incantatoires qui nous plongent dans une tribu indienne d’Amérique du Nord. C’est différent tout en s’intégrant parfaitement à l’ensemble. « Love in the Afternoon » est une chanson qu’elle avait écrite avec Robert Fripp, oui celui de King Crimson, durant une tournée commune en 1973. La chanson était alors restée inachevée dans un tiroir. A vrai dire, elle n’a rien de bien exceptionnel…

Pour cette réédition, vous avez droit à deux bonus. Le premier est « Jerusalem » sorti en single en 1986. Ce n’est pas négligeable car c’est sans doute le meilleur morceau de tout l’album. Le second vient d’un single sorti en 1989. Il se nomme « Someday We’ll All Be Together » et tient parfaitement l’empreinte de Jon & Vangelis.

Finalement, cet album reste empreint de New-Age mais tente un peu d’en sortir, un début de transition donc. Il est malgré tout bien différent de ce qu’a fait l’artiste dans les années 70. C’est qu’il nous manque son côté folk… Si c’est ce côté que vous aimez, tournez-vous plutôt vers les rééditions de ses premiers albums tels « One House Left Standing » et « October ». Par contre, si vous aimez Enya et les travaux de Jon & Vangelis voire également Sally Oldfield, ceci devrait vous intéresser sans pour autant se révéler nécessaire.

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC2068
Sortie: 2008 (réédition, original 1988)