WEAVER, Ben – The Ax in the Oak
Août. Le mois de repos de l’industrie musicale. Les usines à presser les CDs tournent au ralenti. Les chroniqueurs font une pause estivale, sous un soleil de plomb et à proximité d’une mer d’azur pour les plus chanceux. Bientôt ils retrouveront leur vrai job, puis suivront de plus ou moins long la vague des sorties musicales de septembre qui se profilent à l’horizon. En attendant le retour au train-train quotidien, quelques artistes parviennent à se frayer un petit chemin jusqu’à nos oreilles, semblant nous susurrer: « Ecoute un peu ce CD, essaie d’en dire du bien et pardonne mes distributeurs qui t’ont fait parvenir une vulgaire pochette plastique transparente dans laquelle se glisse les titres de l’album ». Au diable donc l’artwork de la pochette.
Succédant à « Paper Sky » paru en 2007, le sixième opus de Ben Weaver « The Ax in the Oak » malgré un titre qui sent bon le bois de chêne folk, tend vers quelque chose de plus expérimental, répondant autant à l’appel des sirènes électroniques qu’à celui du Grand Nord. Aux commandes de cet album figure également Brian Deck, également producteur d’Iron and Wine et de Modest Mouse. Weaver et Deck sont également fans de la pop électro de l’artiste autrichien très recommendable Christian Fennesz.
Les chansons sont à la fois dépouillées style « je les ai faites tout seul dans ma cabane », mais également façon « moi et ma boîte à rythme utilisée intelligemment ». Les arrangements et effets électroniques, même s’ils restent loin des dance-floors, donne à cet album tout son intérêt. Voir par exemple, « Soldier’s War », belle balade dylanesque en diable sur rythme électro-minimaliste, ou la belle montée en puissance sur le refrain de « Anything with Words ». « Pretty Girl » est une petite perle mélodique, destinée aux ondes radiophoniques. Notons enfin la présence sur le disque de Julia Kent, violoncelliste d’Antony and The Johnsons.
Pays: US
Glitterhouse records GRCD 685
Sortie: 2008/08/25