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31 KNOTS – Worried Well

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[Total: 2 Moyenne: 4]

Après le splendide « The Days And Nights Of Everything Anywhere«  sorti en 2007, nous attendions avec grande impatience ce nouvel opus. Eux qui ont exploré tant de directions, allaient-ils assurer la continuité ou nous emmener vers d’autres horizons. En fait, il y a un peu des deux, certains titres auraient pu être sur le précédent album, mais pour d’autres ils partent vers de nouvelles aventures.

L’album démarre étrangement avec « Baby of Riots ». Le morceau est purement vocal accompagné de claquements de mains. Mais dès « Certificate », les musiciens de 31 Knots montrent qu’ils veulent assurer la continuité. Cette superbe envolée joue sur les voix expressives, le groove endiablé de la section rythmique et des arrangements merveilleusement composés. « The Breaks » et sa basse cassante ouvre la porte à des sonorités de claviers plus vintage. L’explosion finale permet de mesurer toute la folie qui fait partie de l’univers du groupe. « Something Up There This Way Comes » est emmené par un chant à forte expressivité. On alterne entre moments énergiques et moments calmes. Du coup on se sent pris par l’intensité du titre.

C’est plutôt une ambiance calme qui baigne « Take Away The Landscape ». Un moment de répit avant de repartir de plus belle avec « Strange Kicks » et ses sons déchirants, son piano répétitif intriguant et ses échanges vocaux variés. « Opaque / All White » joue les cloches puis dévoile quelques riffs qui ressemble à une réponse au chant de Joe Haege, jouant parfois dans les aiguës. Quant à la basse, elle tisse l’intrigue. Introduit par des accords tranchants à la guitare, « Worried But Not Well » se transforme en une débauche sonore indescriptible, la tension est alors à son paroxysme.

« Compass Commands » fait la part belle aux vocaux accompagnés par un piano répétitif et une section rythmique hypnotique qui s’envole parfois vers le jazz-rock. « Statistics And The Heart of Man » est baigné d’un coeur battant rapidement. Guitare, basse et batterie assurent ensuite l’énergie comme on l’aime chez eux. La guitare dialogue ainsi avec le chant, quelques claviers venant intensifier l’atmosphère. Ce sont alors des claviers au son quelque peu ringard qui envahissent « Upping The Mandate ». Les arrangements suivent le même chemin ce qui fait de ce titre le moins bon de la rondelle, celui dont on se serait passé sans mal même si le final relève le niveau. En guise de fin, nous avons droit à « Between 1 & 2 », une sorte de point d’orgue new age sans grand intérêt. L’album se termine donc moins bien qu’il n’a commencé…

Avec ce nouvel opus, 31 Knots ne devrait pas décevoir ses fans fidèles. Ils devraient même s’en faire de nouveaux. Pourtant il n’arrive pas à nous faire oublier « The Days And Nights Of Everything Anywhere ». Mais est-ce vraiment le but d’un nouvel opus ? Si vous aimez la folie d’un Arcade Fire, les lignes groove d’un Archive ou la technicité déjantée d’un Mars Volta, plongez-vous dans cet opus. Mais attention, cet album nécessite plusieurs écoutes. Pas question de s’arrêter à une seule ! Il faut persévérer pour en saisir toutes les essences et révéler toutes les sensations.

Pays: US
Polyvinyl Records PRC-155
Sortie: 2008/08/19

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