ELECTRIC DUCKS – Rock your fashion
Décidément, le mythe d’AC/DC prend forme un peu partout dans le monde sous la forme de groupes qui jouent comme AC/DC mais ne sont pas AC/DC. Après les Australiens d’Airbourne, les Irlandais de Jaded Sun, ce sont les Français des Electric Ducks qui partent à la poursuite de la musique des frères Young.
Les Electric Ducks viennent de la région de Montpellier en France et affûtent depuis cinq ans un show qui tourne autour de reprises d’AC/DC. La réputation scénique du groupe est d’ailleurs assez élogieuse puisque les Electric Ducks proposent sur scène tout le cérémonial des shows d’AC/DC, avec écolier hystérique à la guitare, canons et cloches géantes. Au départ un tribute band parmi d’autres, le groupe développe peu à peu ses propres compositions, qui restent foncièrement influencées par AC/DC mais qui permettent aux Ducks de mettre sur pied un album en 2007.
A l’écoute de cette galette pulpeuse d’énergie et de riffs carrés, on comprend que les vilains petits canards ont mis les ailes dans la prise et se sont pris le courant en plein bec. Côté musique, il ne faut pas chercher la formule trop loin : (AC/DC + AC/DC)² x AC/DC² = AC/DC. Mais les Electric Ducks parviennent néanmoins à apporter une petite touche personnelle à ces solos et ces rythmiques qui sonnent comme si elles venaient directement d’Australie. La voix, notamment, ne cherche pas à imiter les hurlements de Brian Johnson ou les miaulements de Bon Scott, contrairement à ce que fait Airbourne. Et les tempos qui donnent plutôt dans le ralenti offrent un petit côté nonchalant et massif. Il ne faut pas se leurrer non plus : certains effets sont calqués sur des titres d’AC/DC, comme ce « Love theatre » qui démarre sur le riff de « You shook me all night long ».
Les Electric Ducks se démarquent aussi d’AC/DC par la présence d’une ballade (« Stay on me »), exercice auquel ne se livrent jamais les Australiens (sauf peut-être le très ancien « Love song » de l’époque Bon Scott, qui parlait d’amour gentil). Ici, les Ducks fricotent plutôt avec le folk de Led Zeppelin sur cette ballade.
Fans d’AC/DC, foncez dessus, en pensant qu’en plus, c’est un groupe français qui ne se débrouille pas mal du tout. Le disque ne contient pas de gras, que du muscle, et vous permet de passer un très bon moment. A écouter le matin en allant s’ennuyer au bureau ou à l’usine. Il faudra sans doute chercher un peu, l’album étant autoproduit par le groupe et distribué par-ci par-là. Le mieux est sans doute de le commander sur le site du groupe.
Pays: FR
Auto-production (distribution Mosaic Music)
Sortie: 2007