LEVI, Pop – Never never love
Sur la pochette de « Never never love », Pop Levi apparaît comme un mage hippie en lévitation dans l’obscurité. Nous avions déjà dit beaucoup de bien de son premier album sorti il y a un peu plus d’un an.
Sur son deuxième essai plutôt réussi, Pop Levi continue sur la voie de l’hommage au glam rock des années 70 (T-Rex) tout en rajoutant une dose de romantisme hypersexué qui frôle l’autodérision, quelque part entre Mika, MGMT et les Scissor Sisters. « Wannamama » ouvre l’album et démarre en trombe comme une bande-son de road movie de série B des seventies (comme le cultissime « Death Race 2000 » ou les délires asphaltiques plus récents de Quentin Tarantino).
Le reste des chansons de « Never Never love » sentent la testostérone à plein nez mais aussi le second degré comme « Dita Dimoné », single sexy en diable qui fait encore des références aux bolides en tant qu’objet sexuel. Les titres sont présentés à l’arrière de la pochette du CD en deux parties, comme s’il existait une face A et face B. Clin d’oeil aux nostalgiques des 33 tours ? En tout cas Pop Levi aime faire les choses différemment, à la manière d’un prestidigitateur. Pour « Semi-babe », autre single potentiel de l’album, il utilise très habilement les possibilités de You Tube en créant deux clips pour la même chanson à regarder en parallèle. Essayez par vous-même sur son site Myspace, le résultat est détonnant.
D’un point de vue artistique, un de nos confrères de la presse musicale écrite (les Inrocks pour ne pas les nommer) parle d’album trop érudit. Il est vrai qu’à l’exception de « Semi-Babe » qui fredonnera longtemps dans vos esgourdes, Pop Levi fait un peu trop « comme », ce qui donne à l’ensemble de l’album une tonalité trop légère. Mais Pop Levi s’amuse avec ses clins d’œil appuyés à l’eurovision époque mid-seventies (eh oui, il semble que Sébastien Tellier a fait des émules de l’autre coté de la Manche). Comme un clown très doué (on pense sans honte à un Rémy Bricka sans les colombes), il nous transmet cette gaîté (oserons-nous dire « gayté » ?) et un paquet de « good vibes » qui sont les bienvenues pour ensoleiller un été belge qui se confond avec le pire des automnes.
Pays: GB
Counter Records COUNTCD010P / Distribué par Ninja Tunes
Sortie: 2008/07/14